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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 13:18
Isagogique.
ça commence par isa et ça finit comme magique.
Et au coeur, il y a go ! comme un signal dynamique, une invitation à foncer !
Imaginez mon ravissement lorsque je tombai récemment sur ce mot jusques alors inconnu de moi.
Vous me direz que j'ai bien vécu 45 ans sans le connaître et sans qu'il me manquât. Certes. Mais maintenant, je sais son existence et j'en suis enchantée. La face du monde a un peu changé, de mon point de vue.
Isagogique, évidemment, c'est un mot pour moi. Même sans en connaître le sens, on voit bien qu'il a tout pour me plaire, ce petit mot qui colle à mon prénom un doux  parfum de conduite à guider, de cheminement à initier ! Et puis, il ressemble tellement à son cousin "pédagogique". Un mien dada, n'est-ce pas?
Il vous faut savoir aussi, lecteurs adorés, à quoi j'ai trouvé mon nouveau mot chéri accolé, ce qui, avouons-le, le rend encore plus savoureux.
Citons le contexte, c'est fondamental : Exégèse Isagogique des Psaumes ou études préparatoires à l'intelligence de ce livre sacré. Un livre rare de 1876.
Tout un programme, aussi intellectuel que spirituel, à des fins d'édification, voire d'illumination. Régalage, comme on dit dans ma roulotte.
Finalement, le sens précis d'isagogique, on s'en passerait presque, tant déjà le mot est charmant en lui-même.
Même pas peur !
On sent bien que ça va aller, que c'est un sens qui va dans le bon sens, justement. Eu égard aux autres mots du titre, on ne craint pas la mauvaise surprise. Intimement convaincu qu'on ne risque aucune déception, on fonce allègrement vers la définition. Bon, la voilà. Isagogique, ça signifie : la science de l'introduction.
Me voici donc soudainement liée à un art de l'ouverture, de l'avant-propos, du préambule, du prologue...
Eh bien, mais... pourquoi pas ? Voici que dorénavant, s'ouvrent  à moi d'intéressantes perspectives de reconversion, quand j'en aurai assez de jouer à la prof-doc.
J'écrirai des introductions, diverses et variées.

Les autres travailleront dur à écrire des essais, des oeuvres exigeantes, des thèses novatrices... Et moi, je ferai les avant-propos. Avec finesse, naturellement. En sachant donner au lecteur, non seulement l'envie de lire de suite l'ouvrage que j'introduis avec brio, mais également l'impression irréductible que j'ai lu ce dont je parle. Et ça, croyez-moi, c'est tout un art.
De même, quand j'aurai une crise de spots et paillettes, je ferai les discours d'ouverture de grands shows de qualité, comme les Césars à Cannes ou la rentrée parlementaire.
Décidément, cet isagogique est encore plus riche en ouvertures qu'on ne pourrait le penser au premier abord ;-))

Dans la mêmefamille, y en a un que j'offre à ma Grande fille, tellement il semble fait pour elle.
C'est anagogique.
Je choisis pour elle la définition du Littré (celle qui me plaît, j'avoue, c'est subjectif). Anagogique : « relatif au ravissement de l'âme dans la contemplation des choses divines »

Fin de l'article : que rajouter après ça ? Forcément, rien; il me semble qu'on a atteint un sommet extatique qui rend toute surcharge inutile.
Et puis, moi, de toute façon, je ne fais que dans l'intro, pas dans la conclusion. On ne peut être doué en tout. Je laisse à qui veut la faire, la charge de la péroraison.
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