Lecteurs chéris, la musique est de saison, la Gazette se fend donc d'un mini-article sur le sujet.
AVERTISSEMENT pour Philou : ceci est un article vaguement biographique, donc pénible à lire selon tes critères.
Votre Gazetière vient de découvrir (plaisir des recherches, hasard des Doodles) de plus près la vie de Robert Schumann.
Pour une fois, cette plongée biographique n'est pas partie d'un exposé des élèves pour la classe de musique mais du joli logo Google que nos amis les Ultra-Rhénans ont pu apprécier hier sur leurs écrans : celui fêtant le bicentenaire de la naissance du compositeur "romantique des romantiques" susnommé (et ainsi surnommé).
Du monsieur, on connaît bien sa femme Clara et leur grande histoire d'amour, et, naturellement, ses lieders, ses concertos, ses sonates... Son oeuvre est nombreuse et justement appréciée.
Mais sa vie.... Eh bien, elle est vraiment à l'image de sa musique : une vie de roman, ROMANTIQUE, mouvementée, tourmentée et, natürlich, courte.
Je ne détaille pas mais... imaginez tous les ingrédients nécessaires au génie romantique : amours longtemps contrariées par le méchant Papa de la fiancée adorée, séparation forcée, mariage enfin obtenu par la force de la loi, santé fragile, paralysie d'un doigt, famille de plus en plus nombreuse, déménagements obligés, instabilité nerveuse, phases dépressives... A 44 ans, des hallucinations ne le lâchent plus, il entend la note la en permanence (c'est à dire que de fait, il a un diapason perpétuel dans la tête!!!) et la folie n'est pas loin...
Il finit par sortir de chez lui en pantoufles, se jette dans le Rhin, est sauvé, enfermé à l'asile où il meurt à 46 ans, ombre de lui même, enfermé dans son monde fantasmagorique...
Sympa, non ?
Et moi qui le confondais (honte !) avec Schubert, mort, lui d'une intoxication au poisson avarié à 31 ans...
Après une rapide comparaison avec ses potes de l'époque, le génie musical au 19e siècle est un facteur de risque très élevé de vie de souffrance et de mort précoce.... Je n'ai pas élargi l'enquête aux autres siècles mais...
Sinon, au chapitre des destins amers et des vies ratées de musiciens, il y a Nannerl, la soeur de Mozart, qui a étouffé sa carrière pourtant prometteuse car il fallait bien que le génie familial fût masculin...
Un film sort aujourd'hui sur cette Anna Maria pleine de promesses dont l'existence ne fut qu'un douloureux et fatal renoncement.
Mmmm.... Costumes d'époque, musique, bonnes critiques de ci-de là ... Il me fait bien envie..!
Voilà, lecteurs bien-aimés, ce n'est pas un article gai, j'en conviens, je m'en rends bien compte.
Mais il en faut bien, des comme ça : on ne peut pas passer sa vie à rire "sur le dos" de nos chers petits élèves, hein ? ;-))
*** Pas toujours, quand on fait répéter le jeudi soir 6 notes de flûte à un 6e récalcitrant ... ;-)
Ce soir à la brume, nous irons ma brune, cueillir des serments....