2 octobre 2008
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Dur-dur de se tenir à la page, je vous jure !
Iza la Doc-Toc-Toc, entre deux cours d'intitiation 6e, profite du calme olympien matinal qui règne dans le CDI pourtant plein comme un oeuf, pour préparer la dernière grosse commande de l'année.
Après les ouvrages demandés par les profs et autres acteurs de l'équipe éducative (je parle bien, hein?), après les ouvrages que j'estime indispensables ou géniaux pour nos élèves, après ceux que je choisis par goût personnel (eh oui, c'est aussi un des bons côtés du métier), après ceux que je remplace car ils sont usés ou disparus mais toujours aussi démandés, je dépiaute à présent le Cahier des suggestions, outil apprécié, rempli régulièrement par mes petits chéris.
Brrrrmmm...teuf-teuf-teuf.... Mise en route de la machine à sélectionner le bon grain de l'ivraie.
Premier tri : les imbécillités provocatrices notoires. Rares, avouons-le. Exemple parfait : le Kamasutra (6 demandes, 6 fois la même écriture). Ok, je ne pense pas que l'élève ait le moindre espoir de voir son désir aboutir. Aucun remords pour Zigobelle.
Second tri : les livres qu'on a déjà. Si l'auteur a signé, je lui explique où ils se trouvent. Si la suggestion est anonyme, je place les bouquins près du cahier, en exposition. Rapidement, y a de la joie autour de mon bureau !
Troisième tri : ce que je n'achèterai jamais. Eh oui, là, c'est de la vraie censure, j'assume. J'ai une "politique d'acquisition", que je défends devant mes supérieurs et mes usagers. Je pose des frontières, qui sont celles de l'Ecole. On n'est pas une salle d'attente de dentiste, donc, aucun espoir de trouver un abonnement à Public ou Closer. De même, les concentrés de vulgarité pure n'ont aucune chance : je les renvoie à la sphère privée, sous la haute autorité des parents. Iza, Justice descendue de son socle, explique, elle ne ferme pas la porte sans un mot, rassurez-vous, elle argumente et le silence se fait devant tant de cohérence transcendante... ;-))
On passe à l'écrémage suivant : les livres que je vais peut-être acheter. A première vue, ils semblent pouvoir avoir leur place ici. Mais je m'en voudrais d'offrir à mes lecteurs des lectures indigentes ou mal adaptées.
A cet étage de la machine à distiller, je me renseigne : je cherche des critiques, que j'estime dignes de foi. J'ai mes adresses.
Un de mes soucis majeurs quant à l'appréciation des "suggestions" , c'est le monde des mangas. J'avoue, malgré deux stages sur le sujet, je nage entre deux eaux et j'ai bien du mal à choisir...
Me voici donc à la pêche aux critiques, à propos de Dofus Monster. "Manga pour enfants" m'a précisé l'élève-proposeur. Un bon début d'argumentation, me dis-je. Continue, mon petit, tu iras loin.
Je me rends sur le site de Krinein : magazine critique.
Et là, je lis à propos de l'opus qui m'intéresse :
Décliner Dofus aux monstres de Dofus avec l'esprit Dofus est le principe simple de Dofus Monster. Pas besoin de vous faire de dessin pour vous faire comprendre que le manfra*** phare de Ankama possède déjà un public suffisamment conséquent pour développer une sorte de spin-off en puissance à travers une série de one-shot sans relation aucune autre que le monde de Amakna. Un peu en dessous du manga original dans l'ensemble, Dofus Monster s'adresse avant tout aux fans hardcore de l'univers multi-plateforme de Ankama. A l'inverse, l'amateur basique y trouvera son compte sans plus. Ce nouveau manfra n'est qu'un pas de plus pour exploiter la licence phare mais tant que cela reste une licence bien exploitée.
Et là (oui, je le redis), lecteurs adorés, je me sens très très seule.
Et totalement incapable de me faire une représentation intellectuelle de C'EST QUOI CE TRUC ????
Brusquement, le poids de l'âge pèse lourdement sur mes frêles épaules. Je dois avoir largement dépassé les 20 ans, même si je ne m'en suis pas rendu compte. Et l'anglais reste mon problème crucial (y compris au Gospel où j'ai de sérieux problèmes articulatoires).
Alors...vivement que j'arrive à l'étage supérieur, celui d'où s'échappera la part des anges. Là où je lirai, sans surprise : le dernier Titeuf, tous les Naruto ou le 150e tome de Lanfeust. Là, ce ne sera plus qu'une simple question de crédits. Reposant.
*** : un manfra, c'est un manga franco-belge, pour ceux qui l'ignoraient ( ;-) )
Iza la Doc-Toc-Toc, entre deux cours d'intitiation 6e, profite du calme olympien matinal qui règne dans le CDI pourtant plein comme un oeuf, pour préparer la dernière grosse commande de l'année.
Après les ouvrages demandés par les profs et autres acteurs de l'équipe éducative (je parle bien, hein?), après les ouvrages que j'estime indispensables ou géniaux pour nos élèves, après ceux que je choisis par goût personnel (eh oui, c'est aussi un des bons côtés du métier), après ceux que je remplace car ils sont usés ou disparus mais toujours aussi démandés, je dépiaute à présent le Cahier des suggestions, outil apprécié, rempli régulièrement par mes petits chéris.
Brrrrmmm...teuf-teuf-teuf.... Mise en route de la machine à sélectionner le bon grain de l'ivraie.
Premier tri : les imbécillités provocatrices notoires. Rares, avouons-le. Exemple parfait : le Kamasutra (6 demandes, 6 fois la même écriture). Ok, je ne pense pas que l'élève ait le moindre espoir de voir son désir aboutir. Aucun remords pour Zigobelle.
Second tri : les livres qu'on a déjà. Si l'auteur a signé, je lui explique où ils se trouvent. Si la suggestion est anonyme, je place les bouquins près du cahier, en exposition. Rapidement, y a de la joie autour de mon bureau !
Troisième tri : ce que je n'achèterai jamais. Eh oui, là, c'est de la vraie censure, j'assume. J'ai une "politique d'acquisition", que je défends devant mes supérieurs et mes usagers. Je pose des frontières, qui sont celles de l'Ecole. On n'est pas une salle d'attente de dentiste, donc, aucun espoir de trouver un abonnement à Public ou Closer. De même, les concentrés de vulgarité pure n'ont aucune chance : je les renvoie à la sphère privée, sous la haute autorité des parents. Iza, Justice descendue de son socle, explique, elle ne ferme pas la porte sans un mot, rassurez-vous, elle argumente et le silence se fait devant tant de cohérence transcendante... ;-))
On passe à l'écrémage suivant : les livres que je vais peut-être acheter. A première vue, ils semblent pouvoir avoir leur place ici. Mais je m'en voudrais d'offrir à mes lecteurs des lectures indigentes ou mal adaptées.
A cet étage de la machine à distiller, je me renseigne : je cherche des critiques, que j'estime dignes de foi. J'ai mes adresses.
Un de mes soucis majeurs quant à l'appréciation des "suggestions" , c'est le monde des mangas. J'avoue, malgré deux stages sur le sujet, je nage entre deux eaux et j'ai bien du mal à choisir...
Me voici donc à la pêche aux critiques, à propos de Dofus Monster. "Manga pour enfants" m'a précisé l'élève-proposeur. Un bon début d'argumentation, me dis-je. Continue, mon petit, tu iras loin.
Je me rends sur le site de Krinein : magazine critique.
Et là, je lis à propos de l'opus qui m'intéresse :
Décliner Dofus aux monstres de Dofus avec l'esprit Dofus est le principe simple de Dofus Monster. Pas besoin de vous faire de dessin pour vous faire comprendre que le manfra*** phare de Ankama possède déjà un public suffisamment conséquent pour développer une sorte de spin-off en puissance à travers une série de one-shot sans relation aucune autre que le monde de Amakna. Un peu en dessous du manga original dans l'ensemble, Dofus Monster s'adresse avant tout aux fans hardcore de l'univers multi-plateforme de Ankama. A l'inverse, l'amateur basique y trouvera son compte sans plus. Ce nouveau manfra n'est qu'un pas de plus pour exploiter la licence phare mais tant que cela reste une licence bien exploitée.
Et là (oui, je le redis), lecteurs adorés, je me sens très très seule.
Et totalement incapable de me faire une représentation intellectuelle de C'EST QUOI CE TRUC ????
Brusquement, le poids de l'âge pèse lourdement sur mes frêles épaules. Je dois avoir largement dépassé les 20 ans, même si je ne m'en suis pas rendu compte. Et l'anglais reste mon problème crucial (y compris au Gospel où j'ai de sérieux problèmes articulatoires).
Alors...vivement que j'arrive à l'étage supérieur, celui d'où s'échappera la part des anges. Là où je lirai, sans surprise : le dernier Titeuf, tous les Naruto ou le 150e tome de Lanfeust. Là, ce ne sera plus qu'une simple question de crédits. Reposant.
*** : un manfra, c'est un manga franco-belge, pour ceux qui l'ignoraient ( ;-) )