10 juillet 2009
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11:05
C'était hier soir.
C'était l'endroit où il était bon d'être.
Quitte à devoir revenir du Bassin, ça valait le coup. Certains l'avaient donc fait, cela se voyait...
Le lieu est connu, et il le mérite. Espace Saint Rémi, belle église ayant perdu ses fonctions religieuses à la révolution.
Mais quand même : une église. Et cela, on sait que ça compte pour Mitau notre artiste mystique.
Oui, oui, oui, celui-là même qui fit une expo-donation spectaculaire à la Trinité il y a deux ans.
Un artiste qui a la foi et qui en peint le Mystère. Des toiles sombres, telluriques, traversées par un éclair de lumière, sidérante autant qu'infime.
Mitau a la cote, Mitau a une cote, du reste. Mitau travaille, Mitau accueille, Mitau vend, Mitau vit.
Mitau donne aussi, beaucoup. Le personnage est sympathique, d'une belle présence, sans en faire trop.
Hier soir, il ouvrait donc les portes d'une exposition monumentale et la soirée fut riche en originalités.
C'était chic, évidemment, mais ça se voulait bon enfant, "entre amis". Une fraternité nombreuse, vous vous en doutez ;-)
Votre Gazetière avait tablé sur sa petite-robe-noire-qui-va-bien, celle qui écume les soirées et vernissages et même le Bal des Fignos. Avec talons aiguilles roses : redoutables sur les pavés du vieux Bordeaux, certes, mais j'assure, vous seriez épatés ! J'ai la marche sur échasses dans le sang, que voulez-vous : mon arrière-arrière-arrière grand-père était berger dans les Landes, je vous rappelle ;-)
Les oeuvres sont bien mises en valeur sur cette pierre blanche, il y avait cette nuit les bougies rougeoyantes qu'il fallait : que rajouter ? Tout était parfait.
Quelques copains de l'ONBA étaient là, offrant gracieusement leur talent à nos oreilles émerveillées.
Côte Cour (ou tribord, pour les marins), deux trompettes, un cor, un trombone et un menu joueur asiatique engoncé au coeur de son énorme hélicon (ou soubassophone, ou autre truc spectaculaire du genre, je ne saurais préciser).
Côté Jardin (babord, donc), une harpiste à longs cheveux plats et blouse couleurs sorbet (pêche/pastèque) et un artiste bivalent, rareté appréciable (et notez : y a pas de justice, certains n'ont AUCUN talent, d'autres les cumulent...)
S'il vous plaît, Monsieur, dessine-moi un haute-contre... Ce serait lui : gabarit modeste, un anneau discret dans chaque oreille, quelques belles bagues d'argent sur ses doigts fins. Exactement ce qu'on imagine d'un contralto qui se respecte et joue son jeu à fond ( surtout pas Monsieur Propre, hein, malgré les anneaux !)
La voix était belle, qui chanta du Haendel, du Purcell, du Bach (en roulant les RRRRRR comme j'aime)... mais le sieur fut quelques fois un peu à bout de souffle, c'est dommage. Il n'était pas bien en voix hier soir, c'est certain, il a dû parfois écourter les finales et la harpe, du coup, avait un infime temps de retard sur lui. Mais bon, la moquette en ficelle tressée sur 1000 m2, ça vous cisaille une tessiture de soprano en moins de deux, j'en suis témoin ! Donc, une voix de haute-contre, ça doit être pire !!! De toute façon, le public était content quand-même, et puis, je vous l'ai dit plus haut (toujours plus haut, une devise ! ) l'artiste baroque multiplie les talents : il alternait donc parties vocales et pièces de violon alto, en concerto avec la harpe. Du Telemann pour vot' plaisir, Msieurs-dames !
Et puis, au milieu de ce concert délicieux, il y eut MA PREMIERE FOIS.
On n'oublie jamais ses premières fois.
Hier soir, c'était ma première vente aux enchères.
Avec vrai commissaire-priseur, petit marteau d'ivoire, discours de bateleur distingué, adjugé, vendu, applaudissements à l'heureux propriétaire.
Mitau offrait deux toiles à une oeuvres pour enfants handicapés.
Ce fut bref, charmant, les prix ne sont pas montés bien haut mais bon....
Voilà, j'ai assisté à une vente et j'en suis bien aise. Comme dirait l'autre : "ça, c'est fait".... ;-))
La dernière originalité dans cette soirée pleine de grâces fut le buffet.
Mitau, eu égard au lieu et en son habituelle inspiration mystique, avait décidé que nous partagerions non pas un traditionnel banquet de vernisage mais....le pain et le vin.
C'était charmant.
D'adorables petits pains garnissaient les corbeilles, et des vins, rouge ou rosé, illuminaient les nappes blanches de leurs reflets carminés.
C'était beau.
Merci, Max Mitau.
NDLR : pour ceux qui voudraient "voir du Mitau"... un petit tour à la Trinité, en toute intimité, ou bien une visite de l'Espace St Rémi s'imposent....
C'était l'endroit où il était bon d'être.
Quitte à devoir revenir du Bassin, ça valait le coup. Certains l'avaient donc fait, cela se voyait...
Le lieu est connu, et il le mérite. Espace Saint Rémi, belle église ayant perdu ses fonctions religieuses à la révolution.
Mais quand même : une église. Et cela, on sait que ça compte pour Mitau notre artiste mystique.
Oui, oui, oui, celui-là même qui fit une expo-donation spectaculaire à la Trinité il y a deux ans.
Un artiste qui a la foi et qui en peint le Mystère. Des toiles sombres, telluriques, traversées par un éclair de lumière, sidérante autant qu'infime.
Mitau a la cote, Mitau a une cote, du reste. Mitau travaille, Mitau accueille, Mitau vend, Mitau vit.
Mitau donne aussi, beaucoup. Le personnage est sympathique, d'une belle présence, sans en faire trop.
Hier soir, il ouvrait donc les portes d'une exposition monumentale et la soirée fut riche en originalités.
C'était chic, évidemment, mais ça se voulait bon enfant, "entre amis". Une fraternité nombreuse, vous vous en doutez ;-)
Votre Gazetière avait tablé sur sa petite-robe-noire-qui-va-bien, celle qui écume les soirées et vernissages et même le Bal des Fignos. Avec talons aiguilles roses : redoutables sur les pavés du vieux Bordeaux, certes, mais j'assure, vous seriez épatés ! J'ai la marche sur échasses dans le sang, que voulez-vous : mon arrière-arrière-arrière grand-père était berger dans les Landes, je vous rappelle ;-)
Les oeuvres sont bien mises en valeur sur cette pierre blanche, il y avait cette nuit les bougies rougeoyantes qu'il fallait : que rajouter ? Tout était parfait.
Quelques copains de l'ONBA étaient là, offrant gracieusement leur talent à nos oreilles émerveillées.
Côte Cour (ou tribord, pour les marins), deux trompettes, un cor, un trombone et un menu joueur asiatique engoncé au coeur de son énorme hélicon (ou soubassophone, ou autre truc spectaculaire du genre, je ne saurais préciser).
Côté Jardin (babord, donc), une harpiste à longs cheveux plats et blouse couleurs sorbet (pêche/pastèque) et un artiste bivalent, rareté appréciable (et notez : y a pas de justice, certains n'ont AUCUN talent, d'autres les cumulent...)
S'il vous plaît, Monsieur, dessine-moi un haute-contre... Ce serait lui : gabarit modeste, un anneau discret dans chaque oreille, quelques belles bagues d'argent sur ses doigts fins. Exactement ce qu'on imagine d'un contralto qui se respecte et joue son jeu à fond ( surtout pas Monsieur Propre, hein, malgré les anneaux !)
La voix était belle, qui chanta du Haendel, du Purcell, du Bach (en roulant les RRRRRR comme j'aime)... mais le sieur fut quelques fois un peu à bout de souffle, c'est dommage. Il n'était pas bien en voix hier soir, c'est certain, il a dû parfois écourter les finales et la harpe, du coup, avait un infime temps de retard sur lui. Mais bon, la moquette en ficelle tressée sur 1000 m2, ça vous cisaille une tessiture de soprano en moins de deux, j'en suis témoin ! Donc, une voix de haute-contre, ça doit être pire !!! De toute façon, le public était content quand-même, et puis, je vous l'ai dit plus haut (toujours plus haut, une devise ! ) l'artiste baroque multiplie les talents : il alternait donc parties vocales et pièces de violon alto, en concerto avec la harpe. Du Telemann pour vot' plaisir, Msieurs-dames !
Et puis, au milieu de ce concert délicieux, il y eut MA PREMIERE FOIS.
On n'oublie jamais ses premières fois.
Hier soir, c'était ma première vente aux enchères.
Avec vrai commissaire-priseur, petit marteau d'ivoire, discours de bateleur distingué, adjugé, vendu, applaudissements à l'heureux propriétaire.
Mitau offrait deux toiles à une oeuvres pour enfants handicapés.
Ce fut bref, charmant, les prix ne sont pas montés bien haut mais bon....
Voilà, j'ai assisté à une vente et j'en suis bien aise. Comme dirait l'autre : "ça, c'est fait".... ;-))
La dernière originalité dans cette soirée pleine de grâces fut le buffet.
Mitau, eu égard au lieu et en son habituelle inspiration mystique, avait décidé que nous partagerions non pas un traditionnel banquet de vernisage mais....le pain et le vin.
C'était charmant.
D'adorables petits pains garnissaient les corbeilles, et des vins, rouge ou rosé, illuminaient les nappes blanches de leurs reflets carminés.
C'était beau.
Merci, Max Mitau.
NDLR : pour ceux qui voudraient "voir du Mitau"... un petit tour à la Trinité, en toute intimité, ou bien une visite de l'Espace St Rémi s'imposent....