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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 19:14

... de l'Ange du Milieu, je place aujourd'hui, non seulement notre ouvroir, mais également la Gazette elle-même, sous la protection de 
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

lisieuxtherese-copie-1.jpg

A fêter le 1er octobre.

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 09:19
Figurez-vous qu'il y eut un temps  où le jeûne du carême était scrupuleusement respecté : un seul repas de pain, de légumes, de fruits secs et d'eau par jour(!!!)
Mais cela ne dura pas ... Osons le proclamer : les fidèles se relâchèrent et mirent moins de zèle à suivre ces prescriptions drastiques.
Par la force des choses, l'Eglise revit sa copie, et autorisa peu à peu le poisson, les oeufs, les laitages et même du vin pendant cette période pourtant peu propice aux agapes !

cereales.jpg


Mais au Moyen-Âge, des "zélotes" s'opposèrent à ces tolérances, arguant que les oeufs et le beurre étant des graisses animales, on ne pouvait les consommer pendant le carême sans pécher.
Comme toujours, ceux qui réfléchissaient à ces problèmes très concrets ne partageaient pas le quotidien des paysans.... A cette époque de l'année, en effet, pour ceux-ci, faire une croix sur le lait, le beurre et les oeufs, c'était se condamner à une sacrée disette : les potagers étaient encore vides et les greniers ne valaient pas mieux ! Pas encore de légumes et plus de pain : il reste quoi ????

De grandes joutes tant verbales qu'écrites opposèrent donc les pro et les anti-relâchement... d'autant qu'on avait trouvé un sujet de polémique idéal : le poisson ! Les uns disaient que le poisson était de la chair (car c'est un animal), les autres affirmaient qu'il n'en était rien (puisqu'en ces temps reculés, on pensait que le poisson ne se nourrissait que d'eau, donc, il n'était lui-même que substance aqueuse).
La situation s'aggrava encore au sujet des oiseaux aquatiques telle la poule d'eau. "Ce sont des oiseaux donc constitués de chair. Oui, mais ils vont sur l'eau, donc il peuvent être assimilés à des poissons. Pourquoi pas, mais le poisson est-il de la chair ?"
On tournait en rond, c'est un fait, mais ça occupait les penseurs !!! Gageons qu'ils discutaient de ces graves sujets autour de banquets roboratifs ! ;-))
Pendant ce temps-là, un peu loin de ces débats fondamentaux, le peuple vivotait entre deux famines ou disettes, respectant le jeûne strict ou pas, mais se posant toujours la question "Est-ce chair ou poisson" ?
L'expression prit rapidement un sens figuré, pour désigner des choses dont la nature n'est pas bien définie, des gens dont l'opinion varie, ceux qui ont une conduite fluctuante, et, plus généralement, toutes choses insaisissables.

Image1.jpg
(regardez de près, de tout près, ce paysage garanti 100% respectueux
du carême le plus strict!)


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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 15:40
Préparant ma séance de KT, je relis avec délectation la vie de ma  Sainte patronne - en vérité, une bienheureuse seulement, mais, connue pour sa modestie,  je suis sûre que ça lui suffit.
On l'appelle pourtant Sainte Isabelle de France.

BhseIsabelle.gif
Ce n'est pas une princesse de légende. Nous avons d'elle le portrait vivant qu'a écrit l'une de ses dames d'honneur, Agnès d'Harcourt, qui deviendra par la suite abbesse de Longchamp. Dès son plus jeune âge, cette soeur du roi Saint Louis (sainte famille !!!) fut attirée par les choses célestes les anges, toujours les anges...). Elle était gracieuse et belle. Près de sa mère, Blanche de Castille, elle tint son rang au palais royal, mais en passant beaucoup de temps avec les pauvres et les lépreux.
Forte tête sous des dehors dociles, elle réussit à ne point se laisser marier à Conrad, le fils de l'empereur Frédéric II, malgré les instances du Pape.
Après la mort de sa mère, elle fit ce qui lui plaisait : elle partit vivre à l'écart du monde  dans une petite maisonnette, près du couvent de Longchamp qu'elle avait bâti à Paris pour les clarisses. Elle y mena une vie d'austérité et de prière, sans prononcer pour autant des voeux de religion...
Une pieuse laïque que j'admire beaucoup et qui mourut en 1270.
Merci Maman, merci Papa, de m'avoir donné ce joli prénom !
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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 16:44
Dans les lycées, on n'en est qu'aux bacs blancs, mais ces grands thèmes de philo nous trottent toujours dans la tête.

Mémoire : Faculté comparable à un champ mental dans lequel les souvenirs, proches ou lointains, sont enregistrés, conservés et restitués.

Le fameux devoir de mémoire est-il compatible avec le nécessaire pardon ? Que peut-on oublier, que peut-on pardonner ?
Ou plus exactement, QUE peut-on pardonner et QUI peut-on pardonner ?
Car il me semble que le pardon est humain ( même si, pour les croyants, il est avant tout divin) : en réalité, je crois qu'on ne pardonne pas des actes mais des personnes. On ne pardonne pas ce qui a été fait : au mieux, on tente de faire avec, de l'oublier, de l'accepter... Mais on pardonne celui qui a fait, celui qui a commis l'impardonnable.
Un être humain laisse ses traces dans le monde par les actes qu'il pose...plus que par les paroles qu'il prononce ( même si certaines paroles font parfois autant bouger le monde que de actes). Et pourtant, un individu n'est pas lui-même réduit à la somme de ses actes. Et c'est bien à ce titre, je crois, que je peux pardonner celui qui m'a offensée.

Pardonner : Ne  pas tenir rigueur à son auteur, d'un manquement, d'une faute, d'une offense et n'en garder aucun ressentiment.

Tu me trahis, tu me mens, tu ne tiens pas tes promesses, tu me soustrais ce qui m'appartient ou ce que je rêvais d'avoir, tu me blesses, tu attentes à ma dignité : tout cela est impardonnable, soyons francs.
Mais tu existes au-delà de ces erreurs, au-delà de ces horreurs. Tu n'ES pas ce que tu FAIS, aussi puis-je ( ou bien je ne peux pas...) laisser couler en moi, et sur nous, le miel bienfaisant du pardon, avec la grâce du Très-Haut... pour celui qui croit au Ciel, et même pour celui qui n'y croit pas.
Ce pardon, rien moins que facile mais si souhaitable pour chacun, n'efface en rien la faute et ne referme pas la plaie : il faudra pour cela compter sur d'autres forces, tel le temps qui passe, la vie qui renaît à chaque instant ou le bien que d'autres peuvent nous faire.
Ce pardon n'existe qu'avec la mémoire comme corollaire : si l'oubli vient, le pardon n'est pas. On ne pardonne pas quand on est guéri : il n'est plus temps.

Oubli : Absence ou disparition de souvenirs dans la mémoire individuelle ou collective.

Se souvenir est nécessaire, car l'ignorance est un gouffre où le noir engloutit toute lueur, toute lumière, tout rayonnement naissant.
Se souvenir est nécessaire, car l'oubli devient vite ignorance.
Primo Lévi parlait du devoir de mémoire, qu'il concevait comme l'obligation faite aux "témoins de porter témoignage", comme une ultime blessure qu'on empêche de cicatriser, comme une plaie constamment entretenue.
Que celui qui a souffert témoigne, qu'il raconte, qu'il donne à savoir, à connaître, si ce n'est à comprendre.
Quand l'offense est trop grande, quand elle quitte la sphère de l'intime, la mémoire devient commémoration : on fait mémoire ensemble, cérémonieusement, dans une union et une synergie qui impliquent chacun dans cette lutte contre le néant insupportable et dangereux de l'ignorance.

Commémorer : relater un événement pour qu'on s'en souvienne par la suite.

Mais pour autant, s'il est certain que chacun doit savoir, faut-il que tous portent le même poids ? N'apprend-on pas progressivement ? Ne grandit-on pas jour après jour, année après année ? Entend-on les choses de la même oreille à tout âge ?

Vous, mes lecteurs qui avez des enfants de 10 ans, vous, qui en avez eu, vous, dont les élèves ont cet âge, vous qui êtes adultes, pensez-vous qu'on ait, à l'âge des billes et des albums Panini, l'entendement et la force de porter en soi le nom d'un inconnu, d'un enfant qui devrait avoir l'âge de son grand-père ou de sa grand-mère, mais qui n'a jamais grandi ?
Vous pensez qu'on peut montrer aux enfants de CM2 un film comme Nuit et Brouillard ? Moi, je sais déjà l'effet qu'il fait aux classes de troisième... Vous croyez qu'on peut dire : "Tu vas avoir comme "jumeau virtuel" un enfant innocent torturé et mort il y a 65 ans, tu vas connaître son nom, on ne te dira pas exactement comment, ni vraiment pourquoi, tu ne comprendras rien mais tu percevras intimement l'horreur de ce qu'il a vécu..." ?
On cherche quoi ? Des angoisses ? Des frayeurs ? Des cauchemars ? Des culpabilités injustifiées et insurmontables ? On sème du morbide...que compte-t-on récolter ??? On confond ici histoire et émotion, on mélange objectivité et pathos : ni en tant qu'adulte, ni en tant que parent, ni en tant qu'enseignante, je ne pense que la méthode soit défendable. Vraiment. Là, franchement, je ne comprends pas. Je ne comprends pas.

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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 10:09
... extraite de l'ouvrage que j'ai reçu en cadeau à Noël : 365 méditations bibliques.

10 février :

Comme dans l'eau, le visage répond au visage,
Ainsi le coeur de l'homme répond au coeur de l'homme.



Livre des Proverbes
Ch. 27, v. 19



(Photo pas du tout autorisée : http://www.fotosearch.fr/comp/dsn/dsn125/sombre-reflet-eau-~-1772320.jpg)
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3 février 2008 7 03 /02 /février /2008 20:46
Pour les lecteurs qui n'avaient pas la chance d'être présents ce matin à la Trinité (j'ai les noms!), un petit condensé de résumé d'abstract de l'homélie  de Francis.
Non, ce n'est même pas ça, c'est simplement une nouvelle façon de traduire les célébrissimes Béatitudes.

Là on où connaît : Heureux les pauvres de coeur... heureux les affamés  (de justice)....Heureux les doux... il semble qu'en aucun cas, on ne puisse penser qu'il y a it un sentiment de "bonheur". En rien, le mot hébreu ne signifie cet état de "béatitude" placide qu'on pourrait y entendre...

Chouraqui , dans sa traduction contestée mais très décapante, avait remplacé le terme "Heureux" par "En marche", pour donner cet élan, traduire cette force, ce mouvement de la foi.
C'était déjà pas mal, n'est ce pas?

Francis, ce matin, a proposé un Jésus enthousiaste et transporté par cette foi, un Jésus qui admire, qui s'exclame, qui s'étonne et s'émerveille : "Quelle force !? dans les doux...les affamés....les humbles..."
Quelle merveilleuse force, quel Esprit en eux pour les conduire là où ils sont, pour les faire tenir debout, pour les garder dans la foi et leur conserver cet élan fondamental !

Et il a conclu par un encouragement de Jésus à "foncer" :
" Allez-y, les doux...vous aurez la terre en partage !"

Oui, allons-y, nous tous  à qui s'adressent les Béatitudes, allons-y, sans peur, car Dieu est avec nous !!!
jesus.jpg

Pour ceux qui voudraient relire les Béatitudes sans ouvrir leur Bible, et les retraduire à la lumière du sermon du jour : http://www.bible-service.net/site/522.html
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 09:35
Eh oui, nul ne l'ignore, qu'il soit croyant ou simplement gourmand : aujourd'hui, c'est la Chandeleur !
Et , notez-le, cette fête hivernale ne se nomme point Crêpeleur mais bien CHANDELEUR. C'est donc que la  chandelle tient une place plus importante que  la légère  et circulaire petite gâterie ...
Avec CHANDELLE, il faut entendre  CIERGE, mot bien plus religieux qui a pris le pas sur son ancêtre, relégué de fait dans le registre laïc (si ce n'est païen...).



Petite remontée du temps, jsuqu'à l'époque de Jésus...
Né Juif, d'une famille naturellement pratiquante, il valut à sa mère 7 jours d'impureté où la pauvre nouvelle maman ne pouvait se rendre dans aucun lieu sacré au rique de le souiller, suivis de 33 jours pour remonter la pente et se voir  redevnue fréquentable.
Ainsi était (est?) la Loi juive en matière de naissance : la femme qui met au monde un garçon est soumise à 7 + 33 jours d'impureté, au terme desquels elle va présenter son nouveau-né au Temple et offrir en sacrifice des petits pigeons ou tourterelles...
40 jours après Noël, donc, le bon chrétien fête la Purification de Marie (née sans tâche mais  quand-même...) et la Présentation de Jésus au Temple (où son malheur sera prophétisé...).
40 jours, c'est bien : on a digéré les monstrueux festins de fin d'année, les journées rallongent et ça sent parfois le printemps : on a faim et une sacrée envie de faire la fête...sachant que d'ici peu (au gré des années), va falloir faire ceinture après le Mardi-Gras ... Les crêpes, dès la disparition de la galette des Rois, sont donc les bienvenues!
Imaginons un instant (je ne crois pas blasphémer, Dieu m'en garde!), que Jésus soit né FILLE...
Eh bien vous allez comprendre de suite que ce n'était pas jouable en matière de calendrier...
En cas (dramatique, mais il en faut) de naissance d'une fille, la maman juive devait attendre 80 jours pour ses relevailles!!! 14 jours d'impureté + 66 jours avant d'aller au Temple : la peine est double, le calcul est  simple.
Dans notre cas, si on ajoute 80 jours  à Noël..., on  tombe à la mi-mars, soit en plein Carême (et là, les crêpes, c'est hors de question), soit  peu ou prou pile à Pâques : et là, ça se téléscope, les crêpes au Nutella en sus des cloches en chocolat, c'est trop, avouons-le !
Il fallait donc que Jésus fût un HOMME pour qu'on ait droit à faire sauter les crêpes à la Chandeleur, CQFD.

Le Seigneur me pardonne mes théories théologiques de fin de semaine... ;-)

Mais je vois bien, lecteurs, que vous trouvez paradoxal que je ne m'entretienne  que de crêpes alors que j'ai moi-même insisté sur le fait que les chandelles sont plus importantes...
J'y viens, j'y viens...
Quelques siècles après Jésus, les chefs de l'Eglise avaient encore fort à faire avec les fêtes paiënnes qui perduraient... et ça n'allait pas du tout ! Les gens allaient à la messe, mais ils fêtaient (Dieu sait comment!!!) la fin de l'hiver, le retour de la lumière, ils faisaient des tas de trucs pas chrétiens pour se garantir de riches moissons...
Fallait bien remettre de l'ordre là-dedans!
Au Ve siècle, le pape Gelase 1er a commencé à changer l'une des dernières fêtes impies, les Lupercales (fête romaine de la lumière) en célébration politiquement correcte.
Et il semblerait que ce soit un de ses successeurs, Serge 1er, au VIIe siècle, qui ait définitivement consacré la Chandeleur : ce jour-là, on disait une grande messe où chacun venait avec sa ou ses chandelles. Durant la célébration, on les bénissait et  les fidèles repartaient chez eux avec leurs cierges (qui ne s'appelaient pas ainsi) : en les allumant toute l'année durant les orages ou les malheurs qui les frappaient, ils appelaient la protection divine (et canoniquement  autorisée) et repoussaient le Malin !
Et les crêpes ? Eh bien... c'est doré comme le soleil, rond comme une hostie,  ça permet d'utiliser sans exagérer les restes de farine de la moisson de l'an passé... c'est simple, pas  gras... à une époque où la nourriture n'était pas toujours abondante en fin de rude hiver.
Notez que si la crêpre de froment règne en maîtresse incontestée depuis des décennies, elle partagea durant des siècles, la vedette avec moult autres pâtisseries locales : beignets légers aux pommes,  navettes,  crêpes à la farine de chataîgne en Corse ...
307_crepes.gif

Bonne Chandeleur à tous mes lecteurs bien-aimés !!!
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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 18:03

Tout le monde n'a pas toujours la chance d'être au bon endroit au bon moment.

Votre gazetière estime, elle, qu'elle  a eu ce privilège dimanche dernier, en se trouvant (pas tout à fait par hasard) à la messe de Notre Dame pour la Fête de l'Epiphanie.
Et parce qu'elle est PARTAGEUSE, tel un Roi mage, la Gazette va maintenant offrir à vos yeux quelques précieuses pépites trouvées dans la feuille  dominicale de cette paroisse prestigieuse.
Notez que j'avoue n'avoir aucune autorisation signée de citer ici les paroles écrites par Pierre-Alain... mais au bas de la lettre est imprimé : "EMPORTEZ-MOI,  DISTRIBUEZ-MOI".
Un peu comme sur les biscuits d'Alice au pays des Merveilles, vous voyez?...
Donc, pour moi, et j'espère que l'évêque ne m'en voudra pas, ça vaut un IMPRIMATUR !!!


Voici donc quelques extraits (choisis) des voeux de PAL à ses paroissiens (et aux autres !) :


(...) Dieu, lui, ne rêve pas nos vies. Il nous appelle à les vivre telles qu'elles se présentent, avec tout ce qu'elles nous apportent.

(...)je trouve qu'il n'y a de pires voeux que de souhaiter à quelqu'un : "que tous tes rêves se réalisent". Enfermer une personne dans ses propres désirs et ses rêves, c'est terrible. Nos désirs sont souvent tellement étriqués, égoïstes et sans profondeur !"
(...)
Je te souhaite pour l'année qui s'ouvre, non pas de réussir dans toutes tes entreprises, mais de recevoir et d'accueillir dans ton coeur et dans ta vie, jour après jour, et pas après pas, l'amour de Dieu qui donne sens à l'existence.
 
Je te souhaite, non de ne subir aucun échec, mais d'accueillir comme un don immérité, la force qui permet de rester debout malgré les lourds fardeaux.
 
Je te souhaite, non des jours paisibles, mais la capacité à te laisser déranger, d'accueillir celui qui est différent, comme un envoyé de Dieu.
 
Je te souhaite, non d'avoir réponse à toutes les questions, mais de savoir recevoir en toi les interrogations des autres, de porter en toi leurs peines, leurs soucis, leurs conflits irrésolus, pour être auprès d'eux un frère, porteur de partage et de paix.

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21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 10:47

C 'était hier soir, l'heure longue où l'on frôle le sommeil sans pouvoir l'atteindre, l'âme chargée de bagages lourds et encombrants que l'on ne sait où poser.

S'entremêlent souvenirs et projets, paroles entendues et mots à faire naître encore, bilans et désirs, images imprimées inconsciemment, tels des rêves en devenir, craintes et espoirs, lectures anciennes qui ressurgissent et se font écho les unes les autres, se coupent, de superposent, dansent ensemble et créent des histoires nouvelles que l'on découvre tout en les connaissant... Votre Gazettière, dans cette hallucinante traversée nocturne d'un musée de curiosités aussi réelles qu'imaginaires, cheminait aux côtés du Petit Prince, celui qui aimait sa rose parce qu'il s'était occupé d'elle, même s'il découvrait qu'elle n'était pas unique. Le renard était là, qui avait accepté de se laisser apprivoiser, sachant dès le départ sa souffrance lorsque le Petit prince le quitterait. "Mais si tu sais que tu auras mal..."... " Oui, mais j'y gagne."... "Tu y gagnes?"..."J'y gagne à cause de la couleur des blés." Couleur des blés et des cheveux du Petit Prince... Celui-ci, forcément en partance, être frêle mais si résolu, ceux-là, sans cesse en été revenant, rappelant aux yeux du renard qu'il avait un ami.

 

Comme une ombre passa, et c'était Jonathan le Goéland. (Je vous ai averti, c'était l'heure des rêves éveillés, où l'on passe d'un monde à l'autre...)

Ces deux-là devaient évidemment se rencontrer!

Mon petit Prince fut sur une petite planète toute de mer, avec un seul rocher. Assis calmement, il parla au goéland.


 

 

Dialogue imaginaire entre le Petit Prince et Jonathan Livingston le Goëland:

("extraits des oeuvres originales" ...et inventions onirico-gazettières!)

 

Le Petit Prince : Des heures que je regarde, et pas un seul autre rocher pour aller m'asseoir ailleurs!

Jonathan le Goéland :"Ne te fie pas à tes yeux. Tout ce qu'ils te montrent, ce sont des limites, les tiennes ".

Le petit prince : Il faut sans doute aller au-delà de ce que nos yeux voient, c'est vrai... Et de toute façon " On ne voit bien qu'avec le coeur ".

Jonathan le Goéland : Rappelle-toi toujours que "Nous sommes libres d'aller où bon nous semble et d'être ce que nous sommes "

Le Petit prince : Mais "droit devant soi, on ne peut aller bien loin " ...

Jonathan : Alors… Monte ! «  Le goéland qui voit le plus loin vole le plus haut(…) Regarde avec ton esprit, découvre tes convictions et tu trouveras la voie de l'envol."

Le Petit prince : Je sais que je dois traverser toute cette eau pour trouver le sable…

Jonathan : Crois-y ! « Ça marche toujours lorsqu’on sait ce qu’on fait.»

Le Petit prince : … aller au désert…

Jonathan : … si tu espères le désert...

Le petit Prince : Il est si nécessaire ! Et tellement beau...

Jonathan : Si beau que ça, vraiment? Je l’ai vu de haut : il est vaste, il est libre, il est séduisant, mais je ne sais s’il est beau…

Le petit prince : " Ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits quelque part ". C’est une bonne raison d’aimer le désert, non ? C’est une bonne raison  de vouloir s’y rendre.

Jonathan : Alors fonce, petit prince ! Tu sais ce qu’on dit ? «Découvrez ce que vous aimeriez faire et faites tout votre possible pour y parvenir.»

Le Petit Prince : C’est exactement ce que je fais, de planète en planète, de mot en mot, d’aquarelle en aquarelle, de rencontre en rencontre…

Jonathan : «Nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres ! » Monte sur mon aile, Petit Prince, et emmène-moi au désert !

Le Petit Prince : Je te préviens, Goéland… Le désert n’est pas le paradis !

Jonathan : Oh je sais Petit Prince ! «Le paradis n’est pas un espace et ce n’est pas non plus une durée dans le temps. Le paradis c’est simplement d’être soi-même parfait.»

  • Petit Prince : Et pourtant, " Rien n'est parfait "…

Jonathan : Pas maintenant, Petit prince, pas encore...

Le paradis, on n'y entre pas, on le devient.

 

 Merci à Messieurs Bach et St Ex pour leur courage d'aviateurs, leur génie d'écrivains et la sagesse de leur pensée.

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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 08:56
... ce dimanche, très belle et très célèbre parabole du Bon Samaritain. (Luc 10,25-37)

Le lectorat de la Gazette étant très au fait des textes bibliques, nous ne rappellerons ici qu'un extrait précis de l'histoire, sans résumer le propos général.

Un Docteur de la Loi, interrogeant Jésus et citant les Ecritures, demande : « Et qui donc est mon prochain ? »

Jésus raconte donc la parabole et, à la fin, à sa manière habituelle, il éclaire l'entendement de chacun d'un mot, ou, ici, d'une question en retour.
Une question retournée pour permettre de réfléchir, de saisir, de s'emparer de la Loi. Cette
Loi qui est une Parole, une parole à entendre, à comprendre, à savourer, à transmettre et à vivre. Pas une chose morte et rigide, mais une source vive.

Frère Elie (http://www.fsj.fr/)  insiste sur le fait que l'enjeu du récit réside bien dans le basculement de la question, qui de : « Et qui donc est mon prochain ? » devient dans la bouche de Jésus :
« Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? "


Je vous laisse, lecteurs bien-aimés, méditer la question, et trouver la réponse avec le Docteur de la Loi...

Alors , toujours, passons du passif à l'actif,
et, loin de l'observance rigide et sans âme,
laissons-nous vibrer et résonner
de la Présence de la Parole dans nos vies!
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