A partir de cette image et compte tenu des textes du jour et du moment de l'année liturgique, en vous appuyant sur vos connaissances théologiques, des événements de votre vie et votre sensibilté personnelle, exposez à grands traits les axes de réflexion d'une possible homélie pour ce dimanche.
Alarme, personne enfermée...
Dans l'évangile, les disciples sont enfermés (ça nous rappelle le récit de la Pentecôte).
Jésus paraît. On ne parle pas ici de fenêtres ni de portes qui s'ouvrent, mais de Sa présence. Et Sa présence vaut ouverture, c'est ce que l'on perçoit : ouverture des yeux, du coeur, de la foi. Des yeux, dans un sens qui signifie davantage "comprendre" que "voir" : car l'Esprit leur est donné. Leur regard est un regard de croyants, un regard d'initiés, si je puis dire. En ce sens-là, ils rompent leur enfermement dans le doute, la tristesse, la peur.
Thomas n'y était pas.
Lorsqu'on lui en parle (on imagine l'enthousiasme, la ferveur de la relation des événements par ceux qui ont vu !), il ne peut croire. Il doute. Le pauvre est resté célèbre pour ça...
Alarme, personne enfermée !
Personne enfermée dans sa douleur, dans ses souffrances passées, dans ses déceptions cruelles ! Il veut voir les blessures de Jésus, et nous, ce sont les siennes que l'on imagine ! On le comprend blessé, on le comprend "dégoûté, on le perçoit incapable de croire que la Grâce existe, que la Vie est plus forte que tout ce qu'il a vu, que tout ce qu'il a subi, que tout ce qu'il craint de recommencer à souffrir s'il ose croire et que "ça rate" de nouveau !
Alarme personne enfermée !
Qui ne se sent pas comme Thomas, souvent ? Qui ne prefère pas, parfois, "jeter l'éponge", accepter la tristesse, accepter toutes sortes de morts plutôt que d'oser se mettre en danger en "croyant" ? En " y croyant" ?
Qui ne connaît pas de Thomas qui dit "C'est trop beau pour être vrai" ? "Je ne peux pas y croire".
Dans notre évangile, Alleluia, la foi de Thomas est assez forte finalement, et Jésus vient le trouver pour que l'Esprit l'inonde.
Dans notre vie de tous les jours, nous sommes appelés au témoignage, et à la prière, que pouvons-nous faire d'autre ? pour que ces hommes et ces femmes, qui sont les nôtres ou bien des rencontres intattendues, ouvrent leurs yeux sur la Grâce et que la foi se fraye un chemin en eux.
De même pour nous, dans nos heures de doute, quand nous ne voyons plus que nos blessures, et que seules ces blessures nous semblent vérité, que faire d'autre que de regarder autour de nous pour voir, avec le regard de la foi, la résurrection autour de nous, dans notre vie, bien réelle... Se décrisper de nos douleurs, laisser entrer le Christ dans nos enfermements, nos certitudes sclérosantes et s'ouvrir...
Attention, personne enfermée !
Au moins, l'alarme est donnée... On n'est pas tout seul.
Voici, chers lecteurs, mon petit travail de rattrapage pour cette messe que je n'ai pas vécue !
Je me fais ma propre homélie à ma sauce, je sais, ce n'est pas conventionnel, mais au moins, l'exercice a le mérite d'exister et ainsi, je n'ai pas manqué à tous mes devoirs de chrétienne!
Surtout que, hein, j'ai une session de rattrapage ce soir à Notre dame !
Et un grand MERCI à la Cour des Grands qui m'a permis, en me fournissant la photo, ce petit exercice!