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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 13:06
Depuis quelques jours, toutes les lettres spécifiquement FRANCAISES ont disparu de mes recherches googleliennes...
à é è ç ù...
Voici par exemple une recherche pour "dé" (avec les guillemets pour que la casse soit bien prise en compte)

D - Wikip dia

Un d est un objet, g n ralement de petite taille et de forme cubique, qui permet de tirer al atoirement un nombre ou un symbole parmi plusieurs ...
fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9 - 62k - En cache - Pages similaires

Vous trouvez ça normal, vous???
Que se passe-t-il ??? Et vous, lecteurs adorés, avez-vous le même gravissime problème existentiel ?
Bon, je sais, vous allez dire que les voyelles accentuées, ça fait longtemps que Google s'en moque bien, et que cela ne l'empêche pas de trouver ce que l'on cherche ( à condition de savoir chercher).
Certes.
Mais cependant, c'est PAS NORMAL, cette disparition soudaine.
De grands bouleversements commencent comme ça, l'air de rien, par des petits détails en apparence insignifiants, et qui, au final, sont très très très graves...
Je ne relayerai pas ici la Théorie du Complot, mais enfin, lecteurs.... Restons vigileants...
Et faites-moi savoir si vous souffrez du même symptome inquiétant et FRUSTRANT.

NDLR : Je sais, je sais. D'aucuns diront que si je n'ai que ça comme problème... ;-))
NDLR2 : D'autres penseront sans doute à La disparition, le roman tour de force de Pérec, écrit intégralement sans la lettre E. Mais là, croyez-moi, Google, c'est moins virtuose et ça sent son problème de paramétrage plutôt que sa démarche artistico-linguistique...
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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 08:44
Tous les ans il revient. Avec autant de régularité que le bac, les soldes, la Fête de la Musique, les régimes pour enfiler le maillot...
Comme tous les ans, il s'appellera le Tour de France, même si son intinéraire n'a rien à voir avec un tour à proprement parler.


Sachez, lecteurs passionnés, qu'il part de Brest (vive la Bretagne!), s'enfonce dans les entrailles du massif central jusqu'à Super-Besse (si, ça existe, certains le savent), pris par l'élan, redescend jusqu'à Bagnères de Bigorre en passant par la Ville Rose, se perd aux confins de l'Italie (en fait, s'égare carrément chez nos amis transalpins), puis remonte glorieusement, comme dhab, vers la ville de Lumière : ben oui, la France, c'est Paris, et Paris, c'est la France.

Alors, les Bordelais qui veulent risquer de mourir écrasés par la caravane en essayant de ramasser des stylos, casquettes et autres gadgets généreusement jetés à la foule  rampante du haut des chars carnavalesques des sponsors, faudra pousser votre pélerinage jusque dans les Pyrénées (pour ceux qui vont voir Benito à Lourdes, calez vos dates pour économiser le carburant et faites d'une pierre deux coups : commencez par le Tour, prenez de longues vacances et ne ratez pas le 15 août à la Grotte !!!)

Comme tous les ans, on va découvrir avec stupéfaction et horreur que les meilleurs coureurs étaient dopés (non???).
Comme tous les ans, on va dire que décidément, le sport n'est plus le sport, le Tour n'est plus le Tour, tout part à vau-l'eau et où va la France ?
On entendra peut-être même que si c'est comme ça, hein, eh ben, le Tour, un jour, y'en n'aura plus***. Et toc !

Et la Gazette se demande si, dans son sillage, notre Tour-Titanic qui disparaîtrait, ne risquerait pas d'engloutir avec lui le bac, les soldes, la Fête de la Musique, les régimes pour enfiler le maillot....
Ah non, hein !!!!
Parce que, franchement, tout ça, le Tour de France, le bac, les soldes, la Fête de la Musique, les régimes pour enfiler le maillot....ce sont les indicateurs authentiques que c'est l'ETE ! Car on sait qu'à cause du dérèglement climatique, de la pollution, de la folie de l'Homme (et en particulier de celle des Américains), ya plus de saisons. Qu'est ce qu'il nous reste, lors, comme repères tangibles pour savoir que c'est la BELLE SAISON ???
Ben, le Tour de France, le bac, les soldes, la Fête de la Musique, les régimes pour enfiler le maillot....
Donc, vous êtes d'accord, on ne saurait s'en passer sans risquer le chaos, et précipiter encore la fin de notre planète.
CQFD !

*** Déjà qu'ils nous ont sucré le Paris-Dakar....

Découvrez L'Inspecteur Gadjo!
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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 17:51



Youpiiiiiiiiiiiiiiii !!!
:-D

Découvrez Les Nains De Jardin!
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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 17:09
Après le je-m'en-foutisme habituel d'avant les épreuves, après les 48 heures de la dernière chance (révisions précipitées, brassage désordonné de documents incomplets, nuit sans sommeil...), après la démoralisation post-examen rapidement suivie du fatalisme désabusé "on verra bien, de toute façon, c'est fait", après les deux semaines d'agressivité permanente essentiellement dirigée vers Bene, après la crise d'hystérie au téléphone "je suis malââde, j'en peux plus d'attendre, je craque, je l'aurai jamais, je vais mourir etc.", les résultats sont arrivés sur Publinet*** :

BTS AGTL 2008 :

GEORGEN Philippine 30/06/1986 ADMIS

On va pouvoir se reposer.... :-)

*** Comme vous vous en doutez, "ils doivent avoir fait une erreur en saisissant les résultats"....
NDLR : mine de rien, ici, on a subi ces dernières années : 3 brevets des collèges, deux bacs, 1 licence, 1 master de socio, 1 concours de l'IJBA, 1 capes doc... sans compter les épreuves intermédiaires non diplomantes.
Publinet et ses avatars, on y est comme chez nous !!!
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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 12:06
... qui touche etc, etc....la Gazette déconne encore à plein tube et me colle des polices et des couleurs que je ne veux pas ! Quand j'envoie à l'impression ma maquette bien calibrée et tout et tout, on ne me contrarie pas, on me dit ok : on publie.



Je me retourne 10 secondes et là, que vois-je ??? N'IMPORTE QUOI QU'ILS M'ONT FAIT !!!
Je trouve du gris (HORREUR!!!), en police ARIAL (quelconque, tellement quelconque!) et MINUSCULE qui plus est !!! Pour tout dire, votre gazetière elle-même ne parvient pas vraiment à lire ces ridicules petits paragraphes.... D'ailleurs, au passage, je signale que c'est comme un virus qui frapperait au hasard, car rien ne justifie que certaines lignes soient préservées et d'autres touchées par la maladie, tout ayant été saisi au kilomètre en un seul jet !!!

Vraiment, je suis OUTREE, le mot n'est pas trop fort !!!

Donc, mes chers lecteurs, veuillez agréer tout ce qu'on vous propose selon la formule consacrée de bas de page,  et me pardonner, bien que je ne plaide pas coupable cet inconfort momentané....!!!
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 18:20
Ah, qu'elles sont belles ces journées d'été qui n'en finissent pas et qui nous donnent une forme extraordinaire, une audace délicieuse à tout entreprendre, tout essayer, dans un tourbillon de fêtes et de musique!
Les soirées ensoleillées poussent à sortir de la ville, donnent envie de promenade, d'échappées belles.
Votre gazetière en a profité pour faire son baptême de... moto ! En passagère, évidemment !!!
D'aucuns trouveront sans doute que c'est tardif, à mon grand âge, pour poser pour la première fois son délicat popotin sur un bestiau ronflant.
Peut-être, mais mon retard est donc dorénavant rattrapé !

Petit tableau impressionniste d'une grande débutante...
 
Impression claustrophobe : le casque intégral, figurez-vous, quand on a un léger fond phobique et l'angoisse de la claustration, c'est un peu comme un scaphandre : on se sent un brin enfermé et coupé du monde... C'est par où la sortie ??? Il faut bien quelques minutes pour admettre qu'on respire normalement avec un bocal à poisson rouge sur la tête, et donc, se mettre à le faire, sans aspirer l'air comme une presque-noyée qui ferait goulûment des réserves de guerre. Passé ce cap, ça va. Et ça va même tellement bien que :
 
Impression acoustique : le fameux casque, donc, donc, est non seulement un lieu où on peut respirer normalement, contrairement aux apparences, mais également un endroit idéal pour chanter! Imaginez que ça filtre les bruits parasites et qu'on entend sa propre voix parfaitement bien ! Du coup, c'est mieux qu'en voiture, on peut ménager son organe, travailler dans des nuances douces, ne pas fatiguer ses petites cordes vocales pour couvrir l'environnement... et par là même, chanter bien plus longtemps, avec du souffle quand on veut amplifier et tenir la vibration ! Le casque intégral, c'est une sorte de mini-studio d'enregistrement mobile. Suffirait de mettre des engins techniques pour enregistrer!
 
Impression olfactive : ceux qui me connaissent bien savent que ça compte énormément, le nez ! A moto, on sent TOUT ! Du coup, on peut jouer à un jeu, dans la campagne : les yeux fermés, on doit reconnaître ce qu'on traverse... Fougères sucrées et douçâtres, pins résineux, herbe coupée, bois d'une scierie... Et les tilleuls, les tilleuls ! Un régal, un régaaaaal!!! Et même l'odeur de l'eau, au bord de l'Estuaire.
 
Impression oblique : dans les virages, la moto, c'est aussi désagréable que l'avion, ça penche. Berk ! paraît que ça s'explique, une question de mécanique, ou de math/physique, je ne sais plus, en tout cas, je refuse de comprendre pourquoi mais, je suis une passagère obéissante et je fais comme on me dit. Au lieu de tenter de compenser l'inclinaison détestable mais apparemment fatale, en me penchant de l'autre côté, je "fais corps avec la moto"... C'est très DUR mais je prends sur moi. Les yeux fermés et en chantant.

Impression amicale : si l'homo automobilis est connu pour son agressivité, son impatience et son incivisme lorsque ses mains sont sur le volant, l'homo motardus semble ne présenter aucune de ces charmantes caractéristiques, bien au contraire. Il est de bon ton, sur ces chevaux à moteur, de saluer ses congénères d'un signe de la main quand on se croise. Est-ce parce qu'ils appartiennent à une espèce plus rare ? Ou parce qu'ils sont délestés de ces insupportables épreuves que sont les bouchons ? Cette liberté de ne pas demeurer coincés interminablement dans des files gluantes les rend peut-être plus sereins et enclins à des salutations aimables...? Je propose qu'on donne des cours de moto aux élèves, ça  les rendrait peut-être civiques ?
 
Impression surréaliste : en regardant les glissières de sécurité sur le bord de la route, j'ai réalisé que les piquets, pour un motard qui glisserait, sont comme des guillotines ! Avec horreur, l'espace d'un instant, j'ai pensé : "Si on passe en travers, on devient cul-de-jatte...Et moi qui adore les chaussures!" Je crois que cette pensée, digne de Barbie fait de la Moto***, était due à la vitesse...

*** : Je tiens à dire que j'avais les Tiags roses, mais pas un casque rose, hein !
 
Impression "j'aurais pu m'en douter" : s'extasier, à moto, sur les merveilles qu'on croise, n'est pas si facile. La communication verbale, sans dispositif sonore particulier, bon, on y renonce. Reste la communication non-verbale. Les grands gestes avec les mains, pour faire simple, et pour ceux qui me connaissent. Oui. Sauf que quand on veut montrer : "Oh ! Des nids de cigognes avec des cigognes dedans, sur les pylones électriques!!!!", eh ben, si on n'est pas Hercule ou Monsieur Propre, le bras, il part en arrière, un peu fort... Encore un truc de vitesse, peut-être??? ;-))

Chers lecteurs, ce tableau subjectif est terminé, et je tiens à spécifier que malgré ce que la musique pourrait laisser penser, je n'étais pas juchée sur une Harley mais sur une autre race de pétrolette, d'élevage allemand, qui doit ressembler à ça, grosso modo, avec des raretés et spécificités que je ne sais pas identifier :






Découvrez Brigitte Bardot!
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 14:47

1 - On connaît le fameux Petit Train touristique, dit "le Train de Donald Ville", qui passe devant la Bottine. Chaque fois que je le vois, d'ailleurs,  je suis toujours aussi étonnée de ne pas voir Oui-Oui au volant...
2 - J'ai parlé dans ces colonnes, du Darjeeling Limited, train indien, en termes élogieux.

Encore une histoire de train, alors, me direz-vous, lecteurs qui frôlez les vacances ?
Papa, maman, j'ai un aveu à vous faire : j'aime les trains !
Surtout les trains en couleurs et en surprises.

Par exemple celui-ci, qui traverse Bangkok, obligeant les marchands à replier vite leurs étals pour libérer les voies... Combien de fois, d'après vous ? HUIT FOIS par jour !!!!
Il paraît que les accidents sont nombreux...



Mais, lecteurs perspicaces, vous avez évidemment noté que je publie le présent billet dans la Petite Brocante des Mots... Le propos jusques ici développé, ne correspond donc pas à la rubrique... Quoi quoi quoi ? La Zigo Belle s'embrouille ? La Gazette nous fait du hors-sujet ?Y a t-il un pilote à la rédaction ?

Oh-la, ho-laaa... Mes abonnés adorés, j'y viens, j'y viens... La loco et les wagons, c'était juste pour rendre le propos plus pittoresque, plus coloré. pour que ça donne des envies d'évasion, de la perspective, de l'élan... C'était pour faire vacances.

Le train dont on va parler ici est celui de l'expression bien connue : "en train de"... Le ING des Engliches : I am coming, you are singing etc.
 
Vous ne vous étiez jamais demandé d'où venait ce train ??? Eh bien, la Gazette, comme toujours, répond aux questions que vous ne vous posez pas. C'est l'une de ses vocations, et elle y tient !
Faisons donc ensemble un brin de darwinisme linguistique, si vous le voulez bien...

Au 15e siècle, "en train" signifie "en mouvement", "en action", "en cours d'exécution". On entend encore de nos jours "c'est en train" , ceci devant être dit avec entrain pour calmer celui qui s'enquiert de l'état des choses... Bon, on en est où de cet exercice de maths?  - C'est en train... :-))

Quelques décennies plus tard, au milieu du 16e (siècle, pas arrondissement), on rajoute le petit DE qui fait toute la différence... Mais attention, on n'en est pas encore à la signification actuelle. Le "en train de" du 16e siècle était très confortable, notamment pour ceux que la chose à faire n'inspire pas vraiment...
Guillemin mon brave, elle en est où, cette vaisselle ?
Je suis en train de la faire !

Traduction contemporaine : je vais la faire de suite, là, incessamment sous peu  ! Eh oui, "en train de", à l'époque, traduisait l'IMMINENCE de l'action!
Ainsi, certain que je connais bien, aurait-il pu dire, sans mentir : je suis en train de faire des travaux (du lambris, de la peinture etc...)

C'était le siècle où jamais, du reste, car encore cent ans, et le sens devenait "je suis disposé à" faire ceci ou cela.
Là, on sent bien que le truc des travaux, ça aurait sonné faux... ;-))

Le temps passe, les siècles, un à un défilent, et au coeur du 18e, Marivaux, quelques années avant la Dispute, use de la locution adverbiale qui nous intéresse, en lui donnant un sens qui n'a plus varié de plus, celui de la durée de l'action en cours...

Et là, si je vous dis que je suis en train de terminer mon article, ce n'est ni une imminence, ni une disposition, c'est juste une réalité factuelle ! Ainsi parle-t-on au
21e siècle !
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 07:28
Elle peut prendre sa retraite. Si elle veut***. La relève est assurée.
Patti, je parle de Patti Smith !
Ce lundi soir, le Molly malone ne pouvait contenir tout le public venu écouter les stars montantes du Rock !
(les paparazzi étaient là aussi!)

Notre Vianne ne jouait pas mais chantait. Il semblerait qu'elle se spécialise dans le rôle en cette fin d'année, manifestement très à l'aise sur scène et très en voix dans un registre très étendu et pas toujours évident, notamment le premier morceau, qui demande une souplesse vocale périlleuse, en raison de passage très abrupts entre les graves et les aigus.
On s"amusa ensuite beaucoup avec "Qu'est ce qu'on va faire de toi?" que le groupe interpréta avec l'humour et la bonne humeur que le morceau méritait.
Une plage de douceur nous enchanta également avec la célèbre chanson de Kill Bill,
Bang_Bang.
La salle était conquise, à juste titre.
Enfin, c'est à notre vedette locale que revint la mission glorieuse de chanter le dernier titre du concert. elle choisit précisément de finir dans la gloire et au top du rock en interprétant de façon très personnelle, Gloria de Patti Smith.


Eddy et Camille, les gratteurs.
Vianne, en plein trip.

Un triomphe, avec sa mère (eh oui, votre Gazetière, malgré sa petite tête, a plusieurs casquettes!) qui n'était pas la dernière à mettre l'ambiance et à chanter/danser avec un entrain proche de la transe (houblonnée) !
 
Bravo, Bravo, Bravo pour ce superbe moment musical !!!

*** : Si elle préfère, la Patti, elle peut continuer à chanter aussi, hein, moi ça me va très bien !!! Je lui précise juste qu'elle peut lever le pied si ça la tente.

Découvrez Nancy Sinatra!
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 14:27

Chers lecteurs, le métier de gazetière est parfois rude : il oblige à écrire des articles qu'on n'aurait peut-être pas choisi d'écrire si on ne s'y était pas engagée...
Seulement voilà, je l'exerce non seulement avec zèle (et sans censure) mais également avec un sens de la parole donnée, digne de la fonctionnaire d'ETAT que je suis.
J'écris donc aujourd'hui à la demande la plus grandes des 4 filles du Roi Triton (référence waltdisneysienne, s'il en est !). Oui, c'est un article de commande (un article, hein, pas de la com !!!)
Notre journaliste, donc, m'a priée en personne, de compléter ma Petite Brocante des Mots avec l'expression connue, et néanmoins obscure aux yeux du quidam, "j'ai d'autres chats à fouetter".
"Tu devrais nous chercher d'où vient cette locution assez glauque", me demanda-t-elle il y a moins d'une heure.
"No problem, je m'y mets, c'est comme si c'était fait" eu-je l'enthousiasme un peu prompt de répondre in petto.

Faites une croix là, en bas à droite, qu'ils disaient... Ma croix, je l'ai tracée toute seule et consentante, et maintenant, je dois bien me la coltiner.

J'avais une vague idée d'un rapport entre "fouetter" et les chats car il y a bien des sortes de fouets qu'on nomme "chats à 9 queues".
Vérification faite, l'instrument existe bien, je n'ai pas rêvé. On lit sur Wkipédia (entre autres) une intéressante description de l'épouvantable instrument, employé charitablement et principalement dans la marine pour punir les récalcitrants (euh...autrefois, hein?).
"Un chat à neuf queues est un instrument de torture — un fouet — composé d'un manche de bois de 30 à 40 cm de long auquel sont fixées neuf cordes ou lanières de cuir d'une longueur qui varie de 40 à 60 cm dont chaque extrémité mobile se termine par un nœud."

Sympa. On commence bien.

Mais on était délicat, toute de même, car on nous précise : "Un chat à neuf queues ne servait qu'une seule fois car les cordes ensanglantées transmettaient des infections."
Ah, ouf ! ces gens-là avaient un sens aigü de l'hygiène, finalement. Souffrir, oui, mais pas tomber malade.

Passons, passons et avançons dans notre enquête.
Pas si facile de trouver autre chose que la signification de notre expression. Avoir d'autres préoccupations plus importantes.
Oui, mais ici, rien de neuf. Qui ne sait cela ?
Au détour, j'apprends que les ennemis héréditaires, les copains pseudo-européens de la perfide Albion, laissent quant à eux les chats tranquilles, les pôv bêtes, et s'occupent à leur manière de leurs priorités : ils ont, pour ce qui les concerne, "un autre poisson à frire."
C'est pas sympa pour les poissons, non plus, remarquez.

Mais nous alors? Dis-donc, la Gazette, c'est quoi, cette histoire de chats à fouetter, hein??? Tu vas nous le dire enfin ?
Parce qu'on sent bien que tu repousses, tu temporises, tu diffères, tu atermoies, tu procrastines... (Private joke : "tu Satoïses")…

Eh bien, lecteurs adorés connaissant ma délicatesse naturelle, vous allez bien vite comprendre pourquoi écrire les mots qui vont suivre, écorche la pulpe de mes doigts de fée.

Fouetter, selon toute apparence, ne signifie pas flageller ou battre. Fouetter est une forme d’adoucissement bien élevé de foutre (jamais je n’aurais cru un jour écrire ce mot dans la Vie en Rose !). Quand aux chats dont il est question, vous devez bien vous en douter au point où nous en sommes, qu’en fait de matous, on parle en réalité davantage de minettes…

On disait du reste, en des temps que les moins de 300 ans ne peuvent pas connaître, de quelqu'un qu'il était « éveillé comme un chat qu’on fouette »…

Bon, enfin, bref, dois-je littéralement l’écrire, là, maintenant, en toutes lettres (de feu !), avoir d’autres chats à fouetter, c’est avoir d’autres chattes à foutre.

Élégant, n’est-ce pas ???

Vous réfléchirez à deux fois, la prochaine fois que vous signifierez à quelqu’un que vous êtes préoccupé par des choses bien plus importantes.

Changez carrément de champ lexical, coopérez avec les Anglais et pelez d'autres potatoes pendant qu'ils s'occupent de leur fish, ou bien, si le côté grivois ne vous déplaît pas, d'accord, mais dîtes quelque chose de plus… délicat.

Par exemple, sur une proposition originale de la Gazette :

j’ai d'autres perles à enfiler.

C’est pas mimi, ça ???

;-))



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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 10:38

La Météo a ouvert son agenda : oh ! un rendez-vous, pris depuis longtemps!

Et soudain...

Après-midi d’été.

Soleil de plomb.

Traverser une vaste place ou une cour de collège sans ombre, est un supplice qu’on évite. Des images de sud envahissent la tête. Des images d’Espagne ou de Portugal, tandis que la peau brûle sous la morsure d’un soleil soudain trop libre et trop vif. Trop longtemps gardé prisonnier, il ne sait plus comment rattraper ces semaines perdues. Il darde ses rayons sans compromis. Du feu.

Une rue de… Séville ? Rien ne bouge à cette heure. A peine un frémissement des jalousies aux fenêtres. Un brin d’air ? Ou une main et des yeux curieux, dans l’ombre et le silence qui règnent derrière ?

Jalousies. Un mot délicieux, tellement plus frissonnant que volet,  rideau ou store. Persiennes, c’est joli aussi.
Mais jalousie, c’est plus troublant, parce que c’est équivoque. C’est donc un mot double, un mot bilobé, un mot bicéphale ou bifide. Rien de simple, rien de banal. Un mot-serrure. A déverrouiller pour passer.

Quelle jalousie derrière la jalousie ?

Il mérite, puisque c’est un mot-portail, un mot qui ouvre et encourage à la promenade, à la découverte, un mot qui appelle à cheminer, il mérite, vraiment,  qu’on aille regarder de plus près son squelette.

Radiographie de la jalousie.

Il vient du latin zelosus, lui-même né du zelos grec.

Zelos : ferveur, ardeur, désir intense.

Notre jalousie serait ainsi l’enfant d’un zèle excessif, qui transformerait le désir intense en  attachement vif et inquiet, voire en désir de possession exclusive…

Par quelle triste opération du cœur, une ferveur louable, positive, dynamique, une ardeur de sentiment, peut-elle s’aigrir et devenir sombre, perdre sa lumière vivante pour basculer dans le doute, la douleur et la crainte de la dépossession ?

On a bien là le fameux « côté obscur de la Force » redouté par la dynastie des Skywalker…

 Est-ce, dès lors, pour ces raisons de vision partielle, rigidement orientée, de lumière occultée et d’enfermement sépulcral, que l’on a nommé jalousies ces légers contrevents lamellés ?

Si un lecteur a la réponse, je la publierai avec plaisir...


 


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