Eh oui, Lecteurs-revenus-de-vacances, la Gazette fait aujourd'hui son grand retour pré-automnal, celui que vous n'attendiez pas vraiment avec impatience, hein, soyons honnêtes, non pas que lire les news de DonaldVille soit un calvaire en soi, mais bon, là, sur le coup, Retour de la Gazette = Finie la Bronzette... :-)
Enfin...inutile de se lamenter, de s'apitoyer, de se révolter : ces résistances mentales aussi spasmodiques que vaines ne changeront rien au dramatique et inéluctable cours des choses, je le sais, vous le savez, nous le savons. Affrontons dignement, la tête haute et le soleil (encore) au coeur l'épouvantable fatalité qui nous attend au tournant : la Rentrée Scolaire est imminente (c'est dur à dire, c'est dur à écrire, sera-ce dur à vivre ?)
Plus que quelques minutes de cuisson ... et nous pourrons déguster à satiété les dix prochains mois de plongée en apnée dans l'univers impitoyable de l'Education nationale (n'est-ce pas, Angel 2 ?)
Du courage, donc, c'est ce que nous mettrons en priorité dans notre musette.
Du reste, sachez-le (et là, réjouissez-vous, nous en arrivons au propos de l'article, au coeur même du papier, à l'intention première, à l'impulsion créatrice du présent billet), du COURAGE, il en a fallu aux Angels hier, pour leur première mission de l'année 2010-2011.
Eh oui, parfaitement, Msieur-dames, les Angels en personne ont déjà repris du service !
C'était hier, donc. cette mission avait été programmée dès le début des vacances, mais l'organisation nous avait obligées à différer la mise en oeuvre (la faute au jeune Angel qui, bizarrement, n'a pas endossé l'uniforme pourtant seyant des Hussards Noirs de la République...et qui donc, dans son Usine à piles, subit quelques contraintes horaires absolument hallucinantes).
Qu'à cela ne tienne ! A peine revenues de leurs divers lieux de villégiature, les 3 Anges ont battu des ailes de conserve pour aller rejoindre les angelots d'Utopia et s'offrir deux jolies petites heures d'humanité en castillan sous-titré. On ne se refuse rien.
Croyait-on.
Parce que Yo, tambien, c'est tout sauf un gentil petit moment doux et léger qui laisserait aux lèvres un sourire charmé et au coeur une espérance un brin utopique, certes, mais pourquoi pas....
Non, lecteurs bien-aimés, Yo tambien, ce n'est pas doux, ce n'est pas gai, ce n'est pas, comme on le lit ci et là, une charmante et sensible réflexion sur la normalité, la tolérance, le handicap accepté....
Avec ce film (trop) bien joué, on s'en prend plein la tronche, et encore plus si on est confronté directement aux douloureuses problématiques qu'ils soulève tout du long (car de fait, on ne parle presque que de ça : quid de la sexualité pour les trisomiques?)
Tout est trop vrai là-dedans, et se pose d'emblée la question de ces personnes handicapées qui ont joué les acteurs dans cette histoire : avec quel recul ? Au générique, on découvre qu'ils avaient des "coaches"... Tiens, tiens... jouer les trisomiques d'élite au cinéma, ça ne veut pas dire qu'on est surdoué, alors ? Mais vraiment porteur d'un chromosome en plus (en trop?), pourtant, si.
Il y a certainement beaucoup de bonnes intentions dans cette oeuvre, le message sur le handicap n'est pas ambigü, et les adultes qui poussent à la performance pour rendre la différence supportable ne sont pas méchamment jugés même s'ils sont mis devant le résultat (pas) douteux de leur jeu d'apprenti-sorcier. A chacun ses souffrances, et sans authenticité point de bonheur possible. OK. Le mérite que je reconnais au film est de montrer clairement que l'amour, la capacité d'aimer est la même en tout être humain
Mais les moyens, m'est avis, sont un brin écoeurants : notre angélique trio, des noeuds au ventre, a abondamment partagé ses émotions, et nous étions toutes aussi dérangées par beaucoup de scènes de ce film et les répercussions qu'elles ont pu avoir sur le psychisme les personnes qui les ont tournées.
Au final, aucune de nous trois ne désire revoir ce film. Aucune non plus ne regrette de l'avoir vu. En dehors de la sphère professionnelle, je crois que nous ne le recommanderons pas.... ;-))
Eh oui, la Première Mission avait un goût pas trop sucré... Que nous réserve la prochaine ?
A suivre...
*** Quelques avis plus enthousiastes, pour faire bonne mesure :
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/07/20/yo-tambien-un-film-de-fiction-sur-les-personnes-mentalement-deficientes_1389864_3476.html
http://www.laboiteasorties.com/2010/07/sortie-cine-yo-tambien/
http://objectiondecroissance.blog.tdg.ch/archive/2010/08/23/yo-tambien.html