Et bingo ! Un nouveau doodle dans ma hotte.
Toute l'Amérique du sud y a droit, l'Amérique centrale aussi, sans oublier le Mexique, qui, je sais, est en Amérique du Nord même si, m'est avis, ça ne lui va pas du tout, cette situation septentrionale.
Les Amériques, donc.
Mai aussi.... l'Allemagne !
Ah tiens ? Pourquoi mes ultra-rhénans chéris ont droit à Frida Kahlo, eux, et pas nous ?
Ben parce que la Dame, si elle est connue pour être une célèbre peintre mexicaine, avait pourtant un papa allemand.
Que les choses soient claires de suite : ce n'était pas un ancien nazi réfugié sous des cieux plus cléments, que nenni, sa migration date de 1891 à 19 ans.
Natif de Pforzheim, il épouse une Matilde mexicaine et ils ont quatre filles, dont Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón, la 3ème. Déjà, le nom, ça fait héroïne de roman (chez nous, la 3ème, c'est Vianne, Mathilde, Bienvenue, Désirée, Eugénie G.D de Milcounor, pas mal non plus, hein ?)
Car Frida a bel et bien eu une vie de roman. A défaut d'être facile, elle est remarquable et d'une richesse incroyable.
Intellectuelle, artiste, femme libre et avant-gardiste, touchée violemment dans sa chair autant par accident que par les maladies, amoureuse exigeante mais acharnée, quand on lit sa biographie on a du mal à croire qu'elle est morte à 47 ans après des mois et des mois passés alitée, tant sa vie fut remplie d'action, de création, de rencontres riches et rares.
Je ne la résumerai pas ici, elle vaut bien mieux qu'un petit article de la Gazette.
Je préciserai juste que malgré les souffrances qu'elle a endurées et le fait que cela grévait effectivement son moral, elle gardait un humour qui force l'admiration.
Dans son dernier tableau, peint juste avant sa mort, elle écrit "VIVE LA VIE"* et dans son journal, les derniers mots sont : « J'espère que la sortie sera joyeuse… et j’espère bien ne jamais revenir… Frida ».
Et puis, parce qu'elle en avait soupé de rester allongée, et qu'elle ne voulait "plus jamais subir ça"***, elle a demandé (et ce n'était pas la mode !!!) d'être incinérée...
Voici son tableau, Viva la vida, de 1954.
Personnellement, si j'admire profondément la femme, je n'apprécie guère l'artiste, hormis quelques oeuvres parmi les moins crues. Dont ces ultimes pastèques (crues, sans doute, mais c'est autre chose...;-) )
Pour les curieux : http://www.mexique-fr.com/frida.php
*** « Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! »