27 février 2010
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... reste le Plus Petit Théâtre du Monde...mais il a de la concurrence, et tout près, en plus !

Le challenger, c'est le Petit Théâtre des Chartrons. A la louche, 30 à 40 places, avec une scène, sans arrière-scène, de 9 m2.
Alors que nous, notre scène est plus modeste, mais on a des coulisses, hein !
Depuis décembre et jusqu'en mars, Eric Sanson, propriétaire des lieux, joue seul une pièce écrite pour lui par Jean François Lhérété : Ultimo Casanova. Une création bordelaise, que je vous encourage, lecteurs donaldvilliens, à aller voir un de ces soirs.
Le décor est dépouillé, et c'est à travers le texte qu'éclatent les couleurs, les parfums, les scintillements des palais vénitiens, les arômes des vins dans toutes les cours d'Europe, les saveurs des mets raffinés, la splendeur des tables, la chaleur de l'amour, la moiteur des corps, la palpitation des coeurs...
Ode à la jouissance toujours cherchée, offerte et possédée, au goût immodéré de l'existence terrestre, à la vie dans la plénitude des ses multiples facettes, la pièce est une sorte de substantifique moëlle que l'auteur, historien, a tiré des quatre mille pages écrites par Casanova à la fin de sa vie***.
On sort de là éblouis de tant de voyages, de tant de visions rutilantes du XVIIIe siècle, étourdis comme après un bal, repus de plats trop riches, de vins capiteux, embrumés de dentelles, de diamants, de rires, de bruissements et de parfums d'alcôves...
On sort de là fasciné par cet homme au nom de légende, ravi de lui, de sa sidérante liberté, de son intelligence évidente, de sa formidable force de vie...
Souvent, on a souri de ses propos. Parlant des femmes qui ne savent pas apprécier la bonne chère et les merveilles des bons vins : "Une femme qui ne boit que de l'eau... L'horreur, l'HORREUR ! Une courte vision de l'Enfer!"...
Moins que jamais on ne le confondra avec Don Juan, cette fois-ci, c'est certain !
On sort de là, et on chantonne, avec Bryan Ferry.... Casanova.....

*** Casanova a écrit ses Mémoires en langue française au château de Dux, où il a occupé la sinécure de bibliothécaire du comte de Waldstein (Joseph-Karl Emmanuel de Valdštejn) durant les treize dernières années de sa vie. En avril 1789, une maladie le contraint au repos absolu, et sur la suggestion de son médecin il entame la rédaction de ses Mémoires pour se distraire. (Wikipédia)
Naturellement, lecteurs lucides, vous vous doutez bien que le livre, au sens propre, fut mis à l'Index...

Le challenger, c'est le Petit Théâtre des Chartrons. A la louche, 30 à 40 places, avec une scène, sans arrière-scène, de 9 m2.
Alors que nous, notre scène est plus modeste, mais on a des coulisses, hein !
Depuis décembre et jusqu'en mars, Eric Sanson, propriétaire des lieux, joue seul une pièce écrite pour lui par Jean François Lhérété : Ultimo Casanova. Une création bordelaise, que je vous encourage, lecteurs donaldvilliens, à aller voir un de ces soirs.
Le décor est dépouillé, et c'est à travers le texte qu'éclatent les couleurs, les parfums, les scintillements des palais vénitiens, les arômes des vins dans toutes les cours d'Europe, les saveurs des mets raffinés, la splendeur des tables, la chaleur de l'amour, la moiteur des corps, la palpitation des coeurs...
Ode à la jouissance toujours cherchée, offerte et possédée, au goût immodéré de l'existence terrestre, à la vie dans la plénitude des ses multiples facettes, la pièce est une sorte de substantifique moëlle que l'auteur, historien, a tiré des quatre mille pages écrites par Casanova à la fin de sa vie***.
On sort de là éblouis de tant de voyages, de tant de visions rutilantes du XVIIIe siècle, étourdis comme après un bal, repus de plats trop riches, de vins capiteux, embrumés de dentelles, de diamants, de rires, de bruissements et de parfums d'alcôves...
On sort de là fasciné par cet homme au nom de légende, ravi de lui, de sa sidérante liberté, de son intelligence évidente, de sa formidable force de vie...
Souvent, on a souri de ses propos. Parlant des femmes qui ne savent pas apprécier la bonne chère et les merveilles des bons vins : "Une femme qui ne boit que de l'eau... L'horreur, l'HORREUR ! Une courte vision de l'Enfer!"...
Moins que jamais on ne le confondra avec Don Juan, cette fois-ci, c'est certain !
On sort de là, et on chantonne, avec Bryan Ferry.... Casanova.....

*** Casanova a écrit ses Mémoires en langue française au château de Dux, où il a occupé la sinécure de bibliothécaire du comte de Waldstein (Joseph-Karl Emmanuel de Valdštejn) durant les treize dernières années de sa vie. En avril 1789, une maladie le contraint au repos absolu, et sur la suggestion de son médecin il entame la rédaction de ses Mémoires pour se distraire. (Wikipédia)
Naturellement, lecteurs lucides, vous vous doutez bien que le livre, au sens propre, fut mis à l'Index...