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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 13:47
Trésors de la langue française....

La Gazette décape pour vous de vieilles expressions et leur rend toutes les couleurs de leur brillante jeunesse!

Prendre quelqu'un au mot, vous le savez comme moi, c'est croire naïvement les propositions ou les promesses d'une personne qui ne comptait nullement les tenir.
Ou bien, plus malignement, piéger la même personne en la prenant à ses propres paroles... en acceptant son offre tout en sachant pertinemment que ce n'en était pas réellement une ou qu'elle n'avait pas été faite pour être prise au sérieux.
 
Mais comme c'est souvent le cas, le premier sens de cette expression était sensiblement différent...
 
Dans "La farce de maître Pathelin", célèbre pièce du Moyen-Age, on trouve le mot "mot" (je sais, cette répétition est particulièrement malvenue, mais si j'écris "substantif", vous allez trouver que ça fait didactique et que je me la pète...). Au risque de paraître ridicule, donc, je redis : "on trouve le mot "mot" au sens de 'offre de prix' .
Dire à quelqu'un au XVe siècle : "Je vous prends au mot", signifiait donc "j'accepte votre prix".

Ce sens s'est perdu peu à peu, et ce "mot" ne demeura en tant que synonyme de prix que jusque vers la fin du XVIIIe dans l'expression : "C'est votre dernier mot?". Là encore, le sens a glissé vers le figuré avec les années.

Bon...ben...pour cet article, c'est mon dernier mot!
 
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commentaires

T
Pour l'édification des lecteurs :Pathelin<br /> Or, et quoi donc ? Or, diable, je n'y faillis oncques. Non, or ! qu'il puisse être pendu ! En, dea. Il ne m'a pas vendu à mon mot ; ç'a été au sien, mais il sera payé au mien. Il lui faut or, on le lui fourre. Plût à Dieu qu'il ne fît que courre sans cesser, jusqu'à fin de paye. Saint Jean, il ferait plus de voie qu'il n'y a jusqu'à Pampelune.<br /> Mais si l'on veut s'imprégner de toute la truculence de la Farce de Maître Pathelin, il serait bon de rappeler cette inoubliable réplique...:<br /> Pathelin<br /> Ha, maître Jean, plus dur que pierre j"ai chié deux petites crottes, noires, rondes comme pelotes. Prendrai-je un autre clystère ?un autre bon mot ?<br /> <br /> <br />  <br />  <br />
Répondre
Z
Ah merci, lecteur averti, de nous avoir fait profiterde cette réplique fine que j'eusse bien évitée...mais hélas, il faut bien l'avouerles farces en ce temps là, n'y allaient pas à moitié!On apprécie ici, et à son juste...mot,les efforts de recherche, on sourit du propos.La Gazette veut bien garder ce commentaire,il lui faut bien, parfois, être un peu terre à terre!;-)