11 juin 2007
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17:40
Ballot, ballotin, ballotter, ballottage....
Ces derniers temps, ça ballotte, ça ballotte, vous l'avez forcément remarqué...
On reçoit chaque dimanche notre enviable lot de ballotins lestés de dragées multicolores : les ballotins d'hier, 10 juin, étaient de couleur orange...mais la Gazette ne sait pas si c'était un message subliminal adressé à ceux qui ne s'étaient pas encore rendus aux urnes...
Et puis, forcément, après le passage auxdites urnes, le ballottage est très souvent de rigueur... Nos candidats à la députation sont-ils en ballottage parce qu'ils sont secoués dans tous les sens, de gauche et de droite, éprouvant tour à tour, et d'un tour à l'autre, des sentiments contraires ? Ce serait bien le cas, sans doute aucun si le douloureux et incertain ballottage venait du verbe ballotter... Mais, aimables lecteurs, savez-vous d'où vient réellement ce terme réjouissant de ballottage? Si vous l'ignorez, la Gazette se fait une joie de partager avec vous son entendement tout neuf de la chose.
Sachez que la ballotte était au 14e siècle une petite boule...ou balle (balla, belota...) qui servait à voter...le balotement était donc, deux siècles plus tard, l'élection au moyen de ballottes... (notez qu'en ces temps où l'orthographe n'était encore enfermée dans un carcan, on doublait ou esseulait à loisir les consonnes, sans scrupule ni état d'âme). Chaque électeur recevait donc une petite balle ou un jeton, qu'il glissait dans la boîte de scrutin, très logiquement appelée ballottière et habilement compartimentée pour répartir et compter les voix.... Cela rappelle indubitablement les jouets des bébés où nos chers petits génies, (bien avant ceux du voisin et bien avant leurs cousins germains) savent encastrer les yeux fermés et les doigts dans le nez, les différents solides colorés dans la fente correspondante.
C'est qu'à la Gazette, hein, on n'est pas des ballots quand-même!!! ;-)
Mais des enfants de la balle...pourquoi pas?
On sait bien que Milcounor ressemble souvent à une roulotte de Romanichels... de là à imaginer une troupe de saltimbanques...il n'y a qu'un pas que je n'ai pas peur de franchir avec grâce et légèreté.
Là encore...ces enfants-là...dits "de la balle"... savez-vous qui ils étaient à l'origine?
C'était les enfants des Maîtres paumiers, habiles au Jeu de paume comme leurs pères, et ainsi immortalisés grâce à leur adresse proverbiale. A partir du XVIIe siècle, les enfants de comédiens utilisant les salles de jeu de paume pour leurs représentations devinrent aussi par extension, des "enfants de la balle".
Aujourd'hui, je crois que des vrais de vrais d'enfants de la balle au carré, ce sont les (nombreux) rejetons de Yannick Noah, non?
Ces derniers temps, ça ballotte, ça ballotte, vous l'avez forcément remarqué...
On reçoit chaque dimanche notre enviable lot de ballotins lestés de dragées multicolores : les ballotins d'hier, 10 juin, étaient de couleur orange...mais la Gazette ne sait pas si c'était un message subliminal adressé à ceux qui ne s'étaient pas encore rendus aux urnes...
Et puis, forcément, après le passage auxdites urnes, le ballottage est très souvent de rigueur... Nos candidats à la députation sont-ils en ballottage parce qu'ils sont secoués dans tous les sens, de gauche et de droite, éprouvant tour à tour, et d'un tour à l'autre, des sentiments contraires ? Ce serait bien le cas, sans doute aucun si le douloureux et incertain ballottage venait du verbe ballotter... Mais, aimables lecteurs, savez-vous d'où vient réellement ce terme réjouissant de ballottage? Si vous l'ignorez, la Gazette se fait une joie de partager avec vous son entendement tout neuf de la chose.
Sachez que la ballotte était au 14e siècle une petite boule...ou balle (balla, belota...) qui servait à voter...le balotement était donc, deux siècles plus tard, l'élection au moyen de ballottes... (notez qu'en ces temps où l'orthographe n'était encore enfermée dans un carcan, on doublait ou esseulait à loisir les consonnes, sans scrupule ni état d'âme). Chaque électeur recevait donc une petite balle ou un jeton, qu'il glissait dans la boîte de scrutin, très logiquement appelée ballottière et habilement compartimentée pour répartir et compter les voix.... Cela rappelle indubitablement les jouets des bébés où nos chers petits génies, (bien avant ceux du voisin et bien avant leurs cousins germains) savent encastrer les yeux fermés et les doigts dans le nez, les différents solides colorés dans la fente correspondante.
Il semblerait que certaines ballottières soient encore visibles dans quelques musées suisses...(source : http://www.vd.ch/fr/themes/culture/musees-cantonaux/monetaire-cantonal/
musee-monetaire-cantonal/collections/medailles/balles-de-vote/)
Ah comme ça fait du bien de se cultiver, n'est-il point, chers lecteurs???
musee-monetaire-cantonal/collections/medailles/balles-de-vote/)
Ah comme ça fait du bien de se cultiver, n'est-il point, chers lecteurs???
C'est qu'à la Gazette, hein, on n'est pas des ballots quand-même!!! ;-)
Mais des enfants de la balle...pourquoi pas?
On sait bien que Milcounor ressemble souvent à une roulotte de Romanichels... de là à imaginer une troupe de saltimbanques...il n'y a qu'un pas que je n'ai pas peur de franchir avec grâce et légèreté.
Là encore...ces enfants-là...dits "de la balle"... savez-vous qui ils étaient à l'origine?
C'était les enfants des Maîtres paumiers, habiles au Jeu de paume comme leurs pères, et ainsi immortalisés grâce à leur adresse proverbiale. A partir du XVIIe siècle, les enfants de comédiens utilisant les salles de jeu de paume pour leurs représentations devinrent aussi par extension, des "enfants de la balle".
Aujourd'hui, je crois que des vrais de vrais d'enfants de la balle au carré, ce sont les (nombreux) rejetons de Yannick Noah, non?
Utile à consulter pour retrouver les significations et étymologies en détail : http://www.patrimoine-de-france.org/mots/mots-acade-8-3761.html et http://www.club.fft.fr/courte-paume/expressions.htm