15 juillet 2009
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Barrière de Pessac, au 15-17 du cours Galliéni, qui ne connaît pas le très bel et très fabuleux immeuble-qui-fait-rêver-quand-on-passe-devant ?
Oui, oui, oui, lecteurs bien chéris, celui qui possède une façade très travaillée, trois vitraux colorés et, surtout, l'inscription CINE -THEÂTRE sur fond de mosaïque dorée.

Ah ! Le rêve et le désespoir de voir ce bâtiment merveilleux, ancien lieu de spectacle (on connaît ma passion pour ces lieux!), abandonné à la mocheté implacable d'une superette de quartier !!! Combien de fois votre Gazetière a déploré de ne pas jouer ET gagner au Loto pour racheter cette demeure fantastique et lui rendre ses quartiers de noblesse, chassant de son rez-de-chaussée la vermine infâme qui la dénaturait ?
Ces derniers temps , le supermarché avait déserté les lieux, bon, c'était déjà un début d'amélioration. Mais rien de mieux ne semblait advenir et la question désolante demeurait : qui était le propriétaire et pourquoi mais POURQUOI ce ciné théâtre avait-il ainsi été abandonné de tous et donné en pâture à des chacals sans âme ?
Eh bien, sachez-le, en ouvrant le journal il y a quelques semaines, je lus un article qui fut pour moi comme un coup de théâtre !
J'y appris que l'immeuble avait été racheté en 2005 par le groupe Investimo, "entreprise" portant bien son nom : immobilier + finances... Qu'allaient-ils en faire, ces riches investisseurs...?
« Ce bâtiment correspondait pile poil à notre savoir-faire : rénover l'ancien et faire du neuf », explique Johann Amen, directeur du groupe." ( Sud Ouest du 16/06/09)
Leur savoir-faire, donc, est pour l'heure remis entre les très professionnelles mains de l'architecte bordelais Alain Rollet-Gérard, qui a, peut-on lire, "eu l'idée de conserver la façade et son fronton sculpté"... Alors là, une idée comme ça, je ne sais pas combien ça se fait payer, mais franchement, je vous avoue, mes abonnés fidèles, que votre Gazetière en est restée sur son petit popotin rose !!! L'idée de conserver cette façade !!! Dommage qu'ils ne m'aient pas demandé avant, je pense que j'aurais eu exactement la même et que ça aurait mis un peu de beurre dans mes épinards, cette fabuleuse idée !
Mais, revenons à notre Ciné-Théâtre ! Il va devenir une résidence de luxe : 13 appartements derrière un patio, des fonds de commerce jolis en bas, des places de parking au sous-sol... Certes, ce ne sera plus jamais un Théâtre mais enfin, c'est déjà pas mal, comme reconversion.
Et puis, je ne vous ai pas tout dit : ce bâtiment, ce n'était pas un Ciné-Théâtre ordinaire... C'était une folie de milliardaire. Exactement ce que j'aurais pu faire si j'étais moi-même une sorte de paris Hilton.
Imaginez vous le tout début du 20e siècle.
L'Argentine. Les salons luxueux, la bonne société qui danse le tango du bout des doigts mais qui adore ça quand-même, les soirées, les étoffes luxueuses, les ors des boiseries, les éclats des lustres de cristal...
Un Monsieur forcément moustachu et très smart quitte cette terre bénie pour s'installer à Bordeaux : nécessité du négoce, sans doute. Il a des sous, et une passion pour un Ciné-Théâtre "de là-bas", du pays des gauchos ... Quels souvenirs abrite-t-il ? On l'ignore. Mais ils sont assez beaux pour que le millionnaire fasse construire la bâtisse à l'identique dans ce coin de notre ville : au bout de Bordeaux et juste avant Pessac.

1914 : la Grande Guerre éclate alors même que la construction du "Ciné-Théâtre argentin émigré en France" se termine. Apparemment, le lieu connut "son heure de gloire" : servit-il vraiment à des spectacles, et si oui, du théâtre ou du cinéma ? J'avoue, je n'en sais pas plus.
Mais je rêve, j'imagine, j'invente, sur des airs de tango... Et ça me va !
Oui, oui, oui, lecteurs bien chéris, celui qui possède une façade très travaillée, trois vitraux colorés et, surtout, l'inscription CINE -THEÂTRE sur fond de mosaïque dorée.

Ah ! Le rêve et le désespoir de voir ce bâtiment merveilleux, ancien lieu de spectacle (on connaît ma passion pour ces lieux!), abandonné à la mocheté implacable d'une superette de quartier !!! Combien de fois votre Gazetière a déploré de ne pas jouer ET gagner au Loto pour racheter cette demeure fantastique et lui rendre ses quartiers de noblesse, chassant de son rez-de-chaussée la vermine infâme qui la dénaturait ?
Ces derniers temps , le supermarché avait déserté les lieux, bon, c'était déjà un début d'amélioration. Mais rien de mieux ne semblait advenir et la question désolante demeurait : qui était le propriétaire et pourquoi mais POURQUOI ce ciné théâtre avait-il ainsi été abandonné de tous et donné en pâture à des chacals sans âme ?
Eh bien, sachez-le, en ouvrant le journal il y a quelques semaines, je lus un article qui fut pour moi comme un coup de théâtre !
J'y appris que l'immeuble avait été racheté en 2005 par le groupe Investimo, "entreprise" portant bien son nom : immobilier + finances... Qu'allaient-ils en faire, ces riches investisseurs...?
« Ce bâtiment correspondait pile poil à notre savoir-faire : rénover l'ancien et faire du neuf », explique Johann Amen, directeur du groupe." ( Sud Ouest du 16/06/09)
Leur savoir-faire, donc, est pour l'heure remis entre les très professionnelles mains de l'architecte bordelais Alain Rollet-Gérard, qui a, peut-on lire, "eu l'idée de conserver la façade et son fronton sculpté"... Alors là, une idée comme ça, je ne sais pas combien ça se fait payer, mais franchement, je vous avoue, mes abonnés fidèles, que votre Gazetière en est restée sur son petit popotin rose !!! L'idée de conserver cette façade !!! Dommage qu'ils ne m'aient pas demandé avant, je pense que j'aurais eu exactement la même et que ça aurait mis un peu de beurre dans mes épinards, cette fabuleuse idée !
Mais, revenons à notre Ciné-Théâtre ! Il va devenir une résidence de luxe : 13 appartements derrière un patio, des fonds de commerce jolis en bas, des places de parking au sous-sol... Certes, ce ne sera plus jamais un Théâtre mais enfin, c'est déjà pas mal, comme reconversion.
Et puis, je ne vous ai pas tout dit : ce bâtiment, ce n'était pas un Ciné-Théâtre ordinaire... C'était une folie de milliardaire. Exactement ce que j'aurais pu faire si j'étais moi-même une sorte de paris Hilton.
Imaginez vous le tout début du 20e siècle.
L'Argentine. Les salons luxueux, la bonne société qui danse le tango du bout des doigts mais qui adore ça quand-même, les soirées, les étoffes luxueuses, les ors des boiseries, les éclats des lustres de cristal...
Un Monsieur forcément moustachu et très smart quitte cette terre bénie pour s'installer à Bordeaux : nécessité du négoce, sans doute. Il a des sous, et une passion pour un Ciné-Théâtre "de là-bas", du pays des gauchos ... Quels souvenirs abrite-t-il ? On l'ignore. Mais ils sont assez beaux pour que le millionnaire fasse construire la bâtisse à l'identique dans ce coin de notre ville : au bout de Bordeaux et juste avant Pessac.

1914 : la Grande Guerre éclate alors même que la construction du "Ciné-Théâtre argentin émigré en France" se termine. Apparemment, le lieu connut "son heure de gloire" : servit-il vraiment à des spectacles, et si oui, du théâtre ou du cinéma ? J'avoue, je n'en sais pas plus.
Mais je rêve, j'imagine, j'invente, sur des airs de tango... Et ça me va !