24 avril 2009
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Dieu sait que je fréquente assidûment les salles obscures (ou fuligineuses, why not ?) mais j'en porte rarement témoignage sur la Gazette. Sauf quand l'expérience est assez unique pour que l'envie d'en toucher deux mots me pousse vers mes rotatives.
Je sors (à quelques heures près, ne pinaillons pas) des brumes du bayou (Franciiiiiiis chante ça, "chuis né dans l' bayouououou...)
En réalité, je n'ai pas encore quitté le dernier film de Tavernier.
Pas envie.
J'y suis bien.
Tout est brumeux, en effet, plus qu'électrique me semble-t-il, malgré le titre. Rien n'est si simple dans ce film parfaitement américain mais fait par un Français. Un film, pour la petite histoire, qui est arrivé aux US directement sous le format DVD sans passer par les écrans... pour de sordides histoires de production, en s'en doute... Moiteur, odeurs de terre du sud, musique cajun pas si blueseuse... On partage avec les protagonistes toutes les sensations locales. Les cyclones passent, ils enterrent et déterrent les les crimes, sans jamais les régler vraiment. Le passé honteux de ce pays d'esclavage fait écho aux meurtres d'un tueur en série bien actuel. Les brumes sont autant celles des marécages mystérieux de la Louisiane que celles des hallucinations plus ou moins éthyliques de notre héros justicier T. Lee Jones (génial, comme d'hab!). Comme entre la Bretagne et Avalon, dans les brouillards qui flottent au-dessus des eaux, on bascule souvent dans le fantastique pur jus, et ce n'est pas gênant : ici la justice n'est pas trop légale et l'enquête doit plus à l'intuition et au coeur qu'à la science et aux déductions logiques.
La fin arrive comme elle doit être, et on espère qu'elle chassera certains vieux démons, rendant définitivement le lieu aux (sur)vivants. Sinon, pour la bonne bouche, juste au passage, le dernier plan me semble bien être un petit clin d'oeil à Shining...
NDLR : Ne le cherchez pas à Utopia Bordeaux, je crois que la bobine est à Toulouse pour l'instant !
Je sors (à quelques heures près, ne pinaillons pas) des brumes du bayou (Franciiiiiiis chante ça, "chuis né dans l' bayouououou...)
En réalité, je n'ai pas encore quitté le dernier film de Tavernier.
Pas envie.
J'y suis bien.
Tout est brumeux, en effet, plus qu'électrique me semble-t-il, malgré le titre. Rien n'est si simple dans ce film parfaitement américain mais fait par un Français. Un film, pour la petite histoire, qui est arrivé aux US directement sous le format DVD sans passer par les écrans... pour de sordides histoires de production, en s'en doute... Moiteur, odeurs de terre du sud, musique cajun pas si blueseuse... On partage avec les protagonistes toutes les sensations locales. Les cyclones passent, ils enterrent et déterrent les les crimes, sans jamais les régler vraiment. Le passé honteux de ce pays d'esclavage fait écho aux meurtres d'un tueur en série bien actuel. Les brumes sont autant celles des marécages mystérieux de la Louisiane que celles des hallucinations plus ou moins éthyliques de notre héros justicier T. Lee Jones (génial, comme d'hab!). Comme entre la Bretagne et Avalon, dans les brouillards qui flottent au-dessus des eaux, on bascule souvent dans le fantastique pur jus, et ce n'est pas gênant : ici la justice n'est pas trop légale et l'enquête doit plus à l'intuition et au coeur qu'à la science et aux déductions logiques.
La fin arrive comme elle doit être, et on espère qu'elle chassera certains vieux démons, rendant définitivement le lieu aux (sur)vivants. Sinon, pour la bonne bouche, juste au passage, le dernier plan me semble bien être un petit clin d'oeil à Shining...
Dans la brume électrique, de Bertrand Tavernier.
NDLR : Ne le cherchez pas à Utopia Bordeaux, je crois que la bobine est à Toulouse pour l'instant !