13 novembre 2008
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226 bouquins sont arrivés au CDI. Un beau petit budget de 2500 € .
Votre Gazetière a ouvert les cartons avec de grands mouvements désordonnés et une joie non dissimulée : mes heures passées à lire des critiques, à faire des recherches sur Internet, à hanter les rayonnages de Mollat et à monter et descendre l'abominable et périlleux escalier métallique des "collectivités", mes coups de fil et mes fax sont finalement récompensés, ô combien !
Il faut pointer soigneusement les bordereaux de livraison pour pouvoir autoriser le paiement de la facture : c'est la première occasion de sortir les petits trésors de leur écrin de carton. Quelle jouissance, ces piles de livres ! Et comme ils sentent bon ! Plaisir des couvertures, mates ou brillantes, des bandeaux de libraires, bruit cotonneux des pages qu'on feuillette, frissons sous les doigts...
Tout y est ? Oui ! J'ai même commandé deux fois le dernier opus de Dubet, Faits d'école, dans une crise aveugle et proto-alzheimique de rattrapage, non justifiée (puisque due à des troubles de la mémoire). Pas grave, on connaît le chemin de la librairie, je pense même que La Fleurette m'y conduirait si je gardais les yeux fermés. On échangera le Dubet surnuméraire contre son pesant de cacahuètes littéraires.
Si j'étais une prof-doc rigoureuse qui pratique une politique documentaire sans faux-pli, je saurais vous donner la proportion d'ouvrages documentaires et celle de livres de fiction. Je serais également en mesure de vous indiquer, à l'unité près ,les ouvrages acquis à destination de mes usagers adultes et ceux réservés à mon lectorat juvénile. De suite, les chiffres apparaîtraient dans un tableau, ou bien ce serait un beau graphique, pourquoi pas un camembert statistique ? Franchement, ça ferait ultra professionnel.
Dans l'état actuel des choses, je ne puis point vous fournir d'aussi beaux et époustouflants indicateurs. Mea culpa. Mais j'y travaille. Il y aura une production dans ce genre, promis, pour faire sérieux et joli dans mon Projet Documentaire Annuel. Croyez-moi, ça va en jeter.
En attendant, restent les livres eux-mêmes et là, c'est que du bonheur. Et "quelques" heures de saisie/équipement en perspective ! Tous, je les regarderai de près pour les cataloguer, les indexer, les coter, les recouvrir... Je parcourrai leurs pages, leur sommaire, rebondirai sur quelques illustrations ou références citées, je choisirai ceux que je vais exposer pour les offrir plus vite à mes lecteurs... Il y aura les prioritaires et ceux, les pauvres, relégués en fin de course... Non que je ne les aime pas, mais qu'on doit évidemment s'occuper des urgences !
Et puis...
Et puis, comme des friandises posées sur la desserte en attendant la fin du banquet, il y a ceux que je vais emporter chez moi, les bons romans pour grandes personnes. Les choisis, les élus. Ils seront rares : inutile d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Mais j'en salive déjà, et je sens que j'ai l'oeil qui brille... Miam !
Sans doute commencerai-je par Bonbon Palace, d'Elif Shafak : On est à Istambul, de nos jours. Bonbon Palace est un immeuble croulant, miteux, à bout de souffle. Une dizaine d’habitants pour un millier de cafard,s poux et autres bestioles qui pullulent. Des habitants… pittoresques. Voici un tableau coloré de la vie des Stambouliotes...
Rien que le mot Stambouliote, je sautille de plaisir !
Les monstres de Templeton, de Lauren Groff, me donnent aussi un appétit de dragon ! Faux roman fantastique, vrais monstres familiaux : mes abonnés vont se moquer, Télérama a pondu une critique qui m'a mis l'eau à la bouche ! Et hop ! Dans le panier! Ils en ont de la chance, les lecteurs d'Ausone ! Et après? Le Château de Verre ? La voleuse de livres ? Dans la tête de Shéerazade ?
On verra, on verra...
Votre Gazetière a ouvert les cartons avec de grands mouvements désordonnés et une joie non dissimulée : mes heures passées à lire des critiques, à faire des recherches sur Internet, à hanter les rayonnages de Mollat et à monter et descendre l'abominable et périlleux escalier métallique des "collectivités", mes coups de fil et mes fax sont finalement récompensés, ô combien !
Il faut pointer soigneusement les bordereaux de livraison pour pouvoir autoriser le paiement de la facture : c'est la première occasion de sortir les petits trésors de leur écrin de carton. Quelle jouissance, ces piles de livres ! Et comme ils sentent bon ! Plaisir des couvertures, mates ou brillantes, des bandeaux de libraires, bruit cotonneux des pages qu'on feuillette, frissons sous les doigts...
Tout y est ? Oui ! J'ai même commandé deux fois le dernier opus de Dubet, Faits d'école, dans une crise aveugle et proto-alzheimique de rattrapage, non justifiée (puisque due à des troubles de la mémoire). Pas grave, on connaît le chemin de la librairie, je pense même que La Fleurette m'y conduirait si je gardais les yeux fermés. On échangera le Dubet surnuméraire contre son pesant de cacahuètes littéraires.
Si j'étais une prof-doc rigoureuse qui pratique une politique documentaire sans faux-pli, je saurais vous donner la proportion d'ouvrages documentaires et celle de livres de fiction. Je serais également en mesure de vous indiquer, à l'unité près ,les ouvrages acquis à destination de mes usagers adultes et ceux réservés à mon lectorat juvénile. De suite, les chiffres apparaîtraient dans un tableau, ou bien ce serait un beau graphique, pourquoi pas un camembert statistique ? Franchement, ça ferait ultra professionnel.
Dans l'état actuel des choses, je ne puis point vous fournir d'aussi beaux et époustouflants indicateurs. Mea culpa. Mais j'y travaille. Il y aura une production dans ce genre, promis, pour faire sérieux et joli dans mon Projet Documentaire Annuel. Croyez-moi, ça va en jeter.
En attendant, restent les livres eux-mêmes et là, c'est que du bonheur. Et "quelques" heures de saisie/équipement en perspective ! Tous, je les regarderai de près pour les cataloguer, les indexer, les coter, les recouvrir... Je parcourrai leurs pages, leur sommaire, rebondirai sur quelques illustrations ou références citées, je choisirai ceux que je vais exposer pour les offrir plus vite à mes lecteurs... Il y aura les prioritaires et ceux, les pauvres, relégués en fin de course... Non que je ne les aime pas, mais qu'on doit évidemment s'occuper des urgences !
Et puis...
Et puis, comme des friandises posées sur la desserte en attendant la fin du banquet, il y a ceux que je vais emporter chez moi, les bons romans pour grandes personnes. Les choisis, les élus. Ils seront rares : inutile d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Mais j'en salive déjà, et je sens que j'ai l'oeil qui brille... Miam !
Sans doute commencerai-je par Bonbon Palace, d'Elif Shafak : On est à Istambul, de nos jours. Bonbon Palace est un immeuble croulant, miteux, à bout de souffle. Une dizaine d’habitants pour un millier de cafard,s poux et autres bestioles qui pullulent. Des habitants… pittoresques. Voici un tableau coloré de la vie des Stambouliotes...
Rien que le mot Stambouliote, je sautille de plaisir !
Les monstres de Templeton, de Lauren Groff, me donnent aussi un appétit de dragon ! Faux roman fantastique, vrais monstres familiaux : mes abonnés vont se moquer, Télérama a pondu une critique qui m'a mis l'eau à la bouche ! Et hop ! Dans le panier! Ils en ont de la chance, les lecteurs d'Ausone ! Et après? Le Château de Verre ? La voleuse de livres ? Dans la tête de Shéerazade ?
On verra, on verra...