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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 12:14
L'on débattait hier soir à la Bottine de certaines difficultés du français, grâce à un opuscule ramené dans les locaux de la Gazette par Vianne. La question vint sur le fameux "au temps pour moi" souvent écrit "autant pour moi", l'origine de la locution étant souvent inconnue de ceux qui l'emploient en faisant amende honorable.
La Rédaction connaissait l'orthographe la plus réglementaire mais s'embrouillait un peu sur son origine exacte. De fait, on hésite entre l'escrime et l'armée, le retour "au" premier "temps" de l'exercice signifiant de toute façon que c'était raté et qu'on recommence. "Pour moi"... puisque c'est ma faute.
Clair. On reprend et peut-être arrivera-t-on alors à battre l'adversaire à plates coutures...?
Justement, j'arrive avec aisance à mon propos du jour.
Lecteurs adorés, savez-vous d'où vient l'expression sus-citée?
D'il y a bieeeeen longtemps.
Du XVe siècle où les étoffes étaient de qualité, plus que robustes et épaisses !
  Imaginez ces belles draperies qui perdurent dans nos tissus d'ameublement. Vous imagniez l'épaisseur aux coutures, quand on double ou triple ou quadruple la toile? Cela devait coincer aux entournures, comme dirait l'autre.
Donc, le tailleur écrasait. Forcément. Il rabattait, disait-on alors.
Maintenant aussi, on écrase, toutes mes cops couseuses vous le confirmeront. Mais de nos jours, les tissus sont fins, et les fers électriques et à vapeur.
Tandis qu'à l'époque médiévale, on avait le "carreau", ancêtre rustique de notre fer, qui demandait les pectoraux de M. Propre et risquait de faire des dégâts brûlants.
Les couturiers avaient donc une autre technique, ils battaient les coutures avec des lattes pour les aplatir (qui, les pauvres coutures n'avaient rien fait pour mériter un tel traitement, mais la vie n'est pas toujours juste, ça se saurait).
Rapidement, on donna un sens imagé au geste. Celui à qui on "rabattait la couture" passait un très mauvais moment, vous vous en doutez...
Les mots furent utilisés, déplacés et on en arriva au sens figuré que nous connaissons bien :
battre son adversaire à plates coutures, c'est le rosser proprement.

C'est dit !


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commentaires

A
c'est toujours un plaisir de te lire ...cette semaine, nous "butions" sur une expression et je me suis dit ..voilà une recherche pour l'angel 1  !!!Mais là vois-tu à cette heure çi , je  ne sais plus ....
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